Daniel Bargier, secrétaire de la Fédération française des motards en colère 974, est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il réagit aux deux accidents mortels qui se sont produits ce week-end.
Daniel Bargier, secrétaire de la Fédération française des motards en colère 974, s’exprime en direct sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion suite au décès de deux motards dans des accidents de la route dans la nuit de samedi.
Les motards plus en danger ?
"Les motards sont plus en danger que les automobilistes et les conducteurs de poids-lourds mais pas plus que les cyclistes, les cyclomotoristes ou les piétons qui paient aussi un lourd tribut."
"La chute fait partie de la pratique de la moto. On en a tous déjà eu. Tant qu’il n’y a pas de choc ou qu’on n’est pas heurté par quelque chose, généralement, il n’y a pas de conséquence. Ça devient difficile quand on heurte un mur, un rail de sécurité ou comme dramatiquement hier soir, une voiture qui suit passe sur le corps de la victime et ne lui laisse aucune chance."
Sensibiliser, former
"Il y a énormément de choses à faire au niveau de la sensibilisation des autres usagers de la route, c’est ce que l’on fait dans les collèges pour faire en sorte que les jeunes prennent la sécurité routière au sérieux. Il faut faire de la prévention, de la formation au niveau. Au niveau de la Fédération française des motards en colère, nous avons mis en place des stages de perfectionnement pour les motards. Ceux qui ont déjà leur permis depuis quelques années viennent se perfectionner dans la conduite dans la moto.
"Il y a toute une prise de conscience à avoir : la route est dangereuse, elle se partage, les responsabilités se partagent. Si chacun fait un bout du chemin, nous serons plus en sécurité."
Minimiser les risques d’accidents et leurs conséquences
"Le risque zéro n’existe pas. Les seules choses sur lesquelles ont peut influer sont les probabilités d’avoir un accident qu’on peut faire baisser : je suis fatigué, je ne prends pas le volant ou le guidon ; il se met à pleuvoir, je fais attention à éviter les traces de peinture ; dans les virages, je fais attention aux gravillons, aux traces de gasoil."
"Essayer de rendre les causes de l’accident moins dramatiques. Ça, c’est au niveau de l’équipement : le casque, le blouson renforcé, les bottes, les gants et le reste. Mais dans le cas de la collision frontale, il n’y a pas grand chose à faire."
"Je ne pense pas que les routes réunionnaises soient dangereuses. Ce sont les routes en général. Je viens des Avirons, il y a énormément de virages, dans chacun il y a des gravillons, des traces de gasoil, il faut faire très très très attention, surtout en cas de pluie."