Des attaques informatiques visent constamment les services du gouvernement, mais les systèmes opérationnels ne sont pas touchés en raison d’un véritable "cloisonnement" entre les services généraux et les systèmes opérationnels.
Guillaume Poupard, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), a déclaré lundi que les attaques de ransomware existent partout au ministère des Transports et dans d’autres ministères. En effet, les services du gouvernement sont constamment ciblé par des attaques informatiques, mais les systèmes opérationnels restent épargnés, a-t-il précisé.
Les systèmes opérationnels épargnés
Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), Guillaume Poupard a réagi à un article du Canard enchaîné selon lequel un "ransomware", un logiciel malveillant chiffrant les données et demandant une rançon pour les restituer, s’est dernièrement propagé au ministère des Transports, et notamment à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). "Mais là où l’article du Canard est faux, c’est quand il dit que ça touche les systèmes opérationnels", a-t-il précisé devant des journalistes au Forum international de la cybersécurité (FIC) de Lille. Mr Poupard a ajouté qu’il y a "un vrai cloisonnement" entre les services généraux et les systèmes opérationnels, rapporte 20 Minutes.
Plusieurs ministères touchés
L’hebdomadaire satirique s’est surtout focalisé sur les Transports bien que plusieurs ministères aient été touchés. Guillaume Poupard a de son côté affirmé que le gouvernement ne payait pas les rançons demandées. Il a en suite relevé que la situation allait bien dans le cas où les sauvegardes étaient faites correctement. Les demandes de rançons sur Internet représentent en effet l’une des formes les plus courantes de cyberattaques.
Le pirate informatique est extrêmement lucratif
Une étude du Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique (Cesin) sortie jeudi a indiqué que 61 % des entreprises françaises en ont été frappées ces douze derniers mois. "C’est beaucoup plus rentable que toutes les escroqueries", a commenté Guillaume Poupard à ce sujet ajoutant que "c’est extrêmement lucratif". D’après ses calculs, la rançon demandée s’élève à 1 000 euros en moyenne. Les pirates informatiques peuvent gagner un revenu assez confortable même si une infime part des victimes paie, a-t-il fait remarquer.