Le procès sur la tuerie d’Ambohitsirohitra, à Antananarivo, a été boudé hier jeudi par les avocats de la défense. Ces derniers dénoncent le non respect de plusieurs dispositions du Code de procédure pénale du pays.
Les avocats des principaux accusés dans l’affaire tuerie d’Ambohitsirohitra ont quitté la salle d’audience du tribunal d’Anosy ce jeudi 26 août pour manifester leur colère. Ils ont demandé un nouveau report d’audience, mais leur requête a été de nouveau rejetée par le Tribunal.
En clair, le tribunal refuse d’attendre l’issue du pourvoi en cassation qu’ils ont intenté contre l’arrêt de la Chambre d’accusation renvoyant les accusés devant la Cour criminelle ordinaire. Comme ce lundi dernier, l’ensemble des avocats constitués par les accusés ont quitté le prétoire. L’audience a ensuite été suspendue.
Dans l’après-midi, l’audience a repris et s’était poursuivie jusqu’en début de soirée, mais sans Maître Hanitra Razafimanantsoa et consorts. La défense était assurée par des avocats commis d’office désignés par le tribunal. Parmi les principaux accusés dans le carnage du 7 février, se trouve l’ancien président de la République, Marc Ravalomanana, actuellement en exil en Afrique du Sud. Pour l’heure, on ignore l’issue de cette affaire car la défense insiste sur le caractère suspensif du procès et persiste à demander le report.
Au temps fort de la crise politique de Madagascar, le 7 février 2009, une fusillade a éclaté alors qu’une foule de manifestants conduite par Monja Roindefo, ancien premier ministre d’Andry Rajoelina, s’approchait du Palais présidentiel d’Ambohitsirohitra. Officiellement, 37 manifestants ont été tués et une centaine d’autres ont été blessés.