Le ministre de l’Education Nationale Luc Chatel est très attendu à la Réunion. A quelques jours de sa visite officielle dans l’île, le collectif "Non au racisme-Respekt a nou" a voulu adressé un message au porte-parole du Gouvernement.
Les membres du collectif "Non au racisme-Respekt a nou" veulent interpeller Luc Chatel. Le ministre qui sera en visite officielle à la Réunion les 18 et 19 août prochains devra gérer de nombreux dossiers brûlants parmi lesquels celui de la réforme des Instituts de formation des maîtres (IUFM).
Le porte-parole du Gouvernement devrait aussi être interrogé sur les dernières polémiques qui ont touché le Président et ses ministres au regard notamment des derniers propos du Chef de l’Etat à l’égard de la communauté des gens du voyage et des Roms.
Dans une lettre ouverte intitulée " La Réunion est-elle une zone de non-droit ?", les membres du collectif "Non au racisme" font l’historique des scandales qui ont touché des membres du Gouvernement durant les derniers mois. Il y est notamment question des propos du Préfet Girod de Langlade, de ceux du Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux qui avait déclaré à propos des Français d’origine maghrébine : « tant qu’il y en a qu’un ça va, c’est quand ils sont nombreux que ça pose problème ». Le collectif , au travers de cette lettre ouverte adressée au porte-parole du Gouvernement veut également attirer l’attention sur les tensions qui règnent au sein même de la population réunionnaise alors qu’elle fait figure d’exemple de part son métissage.
Mais le sujet sur lequel veulent s’attarder les membres du collectif concerne les propos d’ un professeur qui s’est expliqué sur les chefs d’accusations d’agressions sexuelles sur mineures dont il fait l’objet en déclarant à la barre : « Je suis blanc, et, de toute façon, ici, c’est tous des nègres et toutes des p… ». Ces propos avaient soulevé une vague d’indignation car l’auteur de ces déclarations n’avait pas été puni. Les membres du collectif "Respekt a nou" souhaitent rendre compte d’un certain malaise social à la Réunion. Pour eux la France dispose d’un arsenal législatif suffisant pour mettre un terme aux discours racistes. Par le biais de sa lettre ouverte, le collectif réunionnais demande à ce que la sanction à l’encontre de ce professeur soit "à la fois disciplinaire et pénale, telle que prévue par les lois républicaines".
Pour rappel, le professeur de musique arrêté pour avoir caressé les fesses d’une jeune fille avait écopé d’une amende mais n’avait reçu aucune sanction par rapport aux propos qu’il avait tenus le jour de son audience.