Mercredi 17 août, une manifestation a été orchestrée sur l’esplanade des Droits de l’Homme pour soutenir Abdul Hack-Juan, le fils de Nassimah Dindar, interpellé vendredi 13 août devant la Grande Mosquée de Saint Denis. Placé en garde à vue pour "outrage et rebellion" aux forces de l’ordre, le jeune homme pourrait être mis en examen à l’issue de l’enquête. Son avocat Maître Rémi Boniface affirme qu’il a été victime d’une arrestation "violente, brutale et non-justifiée".
Pour rappel, l’arrestation controversée du jeune Abdul Hack-Juan a eu lieu vendredi 13 août aux alentours de 13 heures à proximité de la mosquée de Saint-Denis. Ce midi, près d’une centaine de personnes se sont rassemblées pour manifester leur soutien à Abdul Hack-Juan.
Selon son avocat maître Rémi Bonniface : "dans cette affaire, les images vidéo de cette arrestation sont plus que parlantes (...). La seule chose qui est en cause, c’est l’intervention brutale, violente et non-justifiée de quelques policiers. Dans les circonstances suivantes : à l’heure de la prière, un premier Vendredi de Ramadan et à quelques mètres de la Grande Mosquée".
"J’en appelle à toutes les autorités responsables d’une part part pour que soit réparée l’injustice commise à l’égard de ce jeune homme. Mais d’autre part, pour qu’une paix saine et véritable soit de retour" déclare Maître Rémi Boniface.
Avant d’ajouter : "Je suis dans l’obligation de demander au Procureur de la République de désaisir l de cette enquête la Police puisqu’elle est totalement impliquée, elle ne peut plus être impartiale".
Pour rappel, Abdul-Hack Juan a été placé en garde à vue vendredi 13 août puis relâché dans la nuit, aux environs de 22h00. Le jeune homme pourrait être poursuivi pour outrage à agents et rebellion.
Selon les forces de l’ordre, les individus présents dans l’artère principale du centre-ville, ont fait preuve d’une agressivité qui justifiait "l’usage contrôlé de deux aérosols de lacrymogène".