De nombreux magasins ont été endommagés lors des émeutes qui ont secoué l’île en février dernier. Les gérants ont dû engager des sommes importantes pour remettre sur pied leurs commerces. Près de 50 salariés sont au chômage partiel suite à ces violences urbaines. Un mois après, les commerçants remontent progressivement la pente.
Dans la nuit du 21 au 22 février, des émeutes éclatent au Chaudron et au Port et vont s’étendre à d’autres villes dans les jours suivants. Pendant plusieurs jours, les scènes de violences se répètent : des magasins sont pillés, d’autres marchandises sont dérobés, de nombreuses infrastructures sont dégradées, des voitures sont incendiées.
Un mois après, les commerçants remontent tout doucement la pente. Au Chaudron, la pharmacie a été saccagée dans la nuit du 21 au 22 février. Les rayons ont été détruits et des matériels informatiques ont été volés. Le gérant estime à près de 200 000 euros le montant des travaux pour réhabiliter complètement la pharmacie. Au delà du préjudice financier, les employés éprouvent toujours une certaine crainte.
35 entreprises ont déclaré des dégâts après les émeutes de février dernier. Un mois après, la majorité des commerces ont pu rouvrir leurs portes. Selon la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, toutes les entreprises devraient reprendre leur activité très prochainement.
"Toutes les entreprises sans exception vont ouvrir leurs portes. C’est déjà le cas pour 90%. Il reste 10% et ça va se faire rapidement, dans les mois qui suivent. L’émeute n’a pas été facile pour tout le monde et il y a des séquelles" déclare Ibrahim Patel président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion. Suite à la fermeture des commerces, près de 50 salariés se sont retrouvés au chômage partiel. Mais ils devraient tous retrouver leur emploi prochainement.
Les violences urbaines de février dernier ont laissé des séquelles, mais la situation revient progressivement à la normale dans les commerces touchés par les émeutes.