Viol en réunion : "ils ont agi par bêtise"

Ce jeudi, c’est au tour de la Défense de faire valoir ses arguments devant la Cour d’assises. Depuis lundi dernier, 7 jeunes hommes comparaissent devant la cour pour viol en réunion et agression sexuelle sur la jeune Florence, âgée de 21 ans au moment des faits. Lors d’une soirée en juillet 2009, la jeune femme est droguée au rivotril, puis violée par les dalons de son petit ami de l’époque Jonathan Madeleine.

Dans cette affaire, tous pointent du doigt J.Madeleine comme l’instigateur de cette "tournante". Un rôle que le jeune homme refuse d’endosser. Tout au long des audiences, les accusés, qui ne nient pas les faits, n’ont pas semblé réaliser la gravité de leurs actes. Insolents, ils n’ont montré aucune empathie envers leur victime, pour qui ce procès est une épreuve particulièrement douloureuse. 

Hier, l’avocat général a requis des peines de prison ferme allant de 5 à 16 ans à l’encontre des 7 accusés. La peine la plus lourde a été requise à l’encontre de Jonathan Madeleine. 

Ce matin, les avocats de la défense se sont succédés pour leur plaidoirie. Maître Nicolas Normand a demandé aux jurés de prononcer "une peine juste plutôt qu’exemplaire". Pour lui, ce sont des jeunes qui "ont agi par bêtise, poussés par leur désir sexuel qui sont les mêmes que ceux de tous les jeunes de leur âge". Pour l’avocat, il n’avait aucun recul sur les conséquences de leurs actes. Pour défendre ses clients, il a évoqué d’autres histoires de viol, de violences où les accusés avaient pris des peines moins lourdes que les réquisitions réclamées hier par l’avocat général. 

Pour appuyer ses arguments, Maître Nicolas Normand a souligné qu’il n’y avait pas eu de violence physique, même s’il y a eu sans aucun doute une violence morale notamment lors du procès, où les accusés n’ont pas eu de considération pour Florence. L’avocat vise également Jonathan Madeleine comme l’instigateur de cette soirée d’horreur.