Sept personnes comparaissent ce lundi devant la cour d’Assises pour répondre des faits de viol et de complicité de viol sur une jeune femme de 20 ans.
Une nouvelle session de la cour d’Assises s’ouvre aujourd’hui avec une sordide affaire de viol. Huit jeunes hommes sont accusés de viol et de complicité de viol sur une mère de famille qui était âgée de 20 ans au moment des faits mais l’un d’entre eux est décédé.
L’affaire a éclaté au grand jour en février 2010 alors que les faits se sont déroulés en juillet 2009. C’est en cherchant de la musique sur internet que la jeune femme découvre sur l’ordinateur de sont petit-ami une vidéo d’elle sur laquelle elle se faisait abuser par plusieurs hommes. Un véritable choc pour la victime présumée qui n’avait plus aucun souvenir de cette agression. C’est avec l’ordinateur portable en main qu’elle se rend au commissariat Malartic le 17 février 2010 pour porter plainte.
Les auteurs des faits sont rapidement identifiés grâce à la vidéo, les incriminant. Ils sont interpellés et placés en garde à vue avant d’être inculpés le 19 février 2012. Au fil des auditions, le scénario de la tournante se précise. Le petit-ami de la victime présumée aurait droguée la victime Rivotril avant de "l’offrir" à sept de ses dalons, tous originaires des Deux Canons, à Saint-Denis.
Sur les huit hommes arrêtés, six ont été mis en examen pour viol et agression sexuelle en réunion avant d’être placés en détention. Un autre a été incarcéré lui aussi sous le chef d’inculpation de complicité de viol et de happy slapping. L’un des protagonistes de ce dossier a été mis en examen pour complicité uniquement et placé sous contrôle judiciaire.
Sept prévenus se retrouvent ce lundi pour l’ouverture d’un procès qui va durer cinq jours devant la cour d’Assises de Saint-Denis. Les jurés devront déterminer les responsabilités de chacun des huit mis en cause dans cette affaire.
Pour Maître Nicolas Normand, avocat de la défense, il souhaite que son client, ainsi que les autres mis en examen se rendent comptent de la gravité de leurs actes durant le procès. Maître Jean-Jacques Morel, quant à lui espère que ce procès va permettre à sa cliente de se reconstruire. La mère de famille qui vit désormais en métropole, a fait le déplacement à La Réunion pour assister à l’audience.