En 2008, alors qu’elle subissait une opération de chirurgie esthétique dans une clinique privée à La Réunion, une femme a contracté une infection nosocomiale. Elle a livré son témoignage à Antenne Réunion.
Il y a cinq ans, Marie-Elise décide de se faire opérer dans une clinique de chirurgie esthétique, située dans l’Ouest de l’île. La Réunionnaise qui a témoigné au micro d’Antenne Réunion dit avoir franchi ce pas car elle voulait un ventre plus plat et un corps plus ferme.
Après y avoir mûrement réfléchi, la patiente arrête son choix sur la liposuccion, une opération qui vise à remodeler la silhouette en aspirant les excès de graisse dans différentes parties du corps (les hanches, les cuisses, les fesses,les bras, etc).
Cette intervention chirurgicale qui peut sembler banale et qui se déroule bien dans la plupart des cas a tourné au cauchemar pour Marie-Elise.
Sur la table d’opération, la Réunionnaise a en effet contracté un germe très dangereux. S’en sont suivis des comas et de multiples opérations pour réparer les dégâts, Mais cinq après, les séquelles sont toujours bien visibles et Marie-Elise a compris qu’elle ne s’effaceront jamais.
Avec beaucoup d’émotion et d’humilité, la Réunionnaise raconte ce jour qui a changé sa vie : "ce microbe a mangé toute ma peau jusqu’à atteindre l’hypoderme. Marie-Elise a pu s’en sortir mais elle sait qu’elle aurait pu mourir à cause de cette infection nosocomiale. Au micro d’Antenne Réunion, elle explique que le germe aurait pu se propager dans tout son organisme et détruire ses organes vitaux.
Les traces de cette opération ratée, Marie-Elise les gardera à vie. Le corps de la Réunionnaise est aujourd’hui mutilé, abîmé à jamais et chaque passage devant le miroir lui rappelle le jour où sa vie a basculé.
Malgré tout, Marie-Elise a voulu relever la tête. Armée de courage, elle a accepté de montrer son corps et ses cicatrices. Elle qui a du subir une amputation partielle de son sexe et qui a enduré d’affreuses souffrances a trouvé la force pour surmonter la douloureuse épreuve à laquelle elle a été confrontée.
Aujourd’hui, Marie-Elise envoie un message aux femmes qui comme elle, ont envisagé la chirurgie esthétique comme un moyen efficace d’améliorer leur apparence physique, sans forcément évaluer tous les risques de l’opération : " Il faut s’entretenir, faire attention à ce qu’on fait et ne pas aller aux choses radicale comme je l’ai fait".
Au micro d’Antenne Réunion, Marie-Elise décrit aussi son quotidien et montre à quel point son malheur a bouleversé sa façon de penser et le regard qu’elle porte sur elle-même : "J’y pense tous les jours, quand je me déshabille, quand je regarde dans le miroir, en sortant de la baignoire. Quand je traverse devant mon mari, je fais de façon à me couvrir rapidement parce que j’ai honte, bien que pour lui rien n’a changé".
Marie-Elise a choisi de tout faire pour vivre une vie "normale", pour "ne pas afficher un regard de souffrance". Même si elle n’oublie pas son opération, la Réunionnaise s’efforce de rester coquette pour elle et pour son mari.
A la fin du mois de mars s’ouvrira le procès de son accident. Marie-Elise qui éprouve des difficultés à se mouvoir depuis son opération tient à assister à l’audience. Elle se prépare à assister aux débats et espère que Justice sera faite dans cette affaire.
