A 8 heures ce matin, trente parents d’élèves de l’école du 17 ème kilomètre au Tampon se sont réunis pour exprimer leur mécontentement. A l’origine de ce mouvement de grogne : l’inaction de la direction devant les agressions physiques et sexuelles présumées d’un enfant de 5 ans sur ses camarades.
Depuis plusieurs mois, les parents d’un enfant de 5 ans scolarisé à l’école du 17 ème kilomètre ont demandé de l’aide devant le comportement inquiétant de leur enfant. Le marmaille aurait commencé à s’en prendre physiquement à ses camarades en les bousculant, les pinçant, les frappant. Les enfants ont été traumatisés par ces actes de violence ordinaire répétés. Les parents du petit garçon ont alerté la direction de l’école, mais aucune mesure n’aurait été prise à ce moment-là.
Au mois de novembre dernier, selon les parents d’élèves, l’enfant aurait commencé à agresser sexuellement d’autres marmailles. Les suivant jusqu’aux toilettes de l’établissement, il leur aurait demandé de se déshabiller et de montrer leurs parties génitales Selon des parents d’élèves, malgré leur jeune âge, les enfants ont conscience d’avoir été atteints dans leur intimité.
Suite à ces incidents supposés, plusieurs plaintes ont été déposées à la gendarmerie. La direction de l’établissement, ainsi que les services du rectorat ont également été prévenus. Mais l’auteur des faits présumés étant un jeune enfant de 5 ans, les services de police n’ont pas donné suite. L’enfant de 5 ans est actuellement hospitalisé en psychiatrie.
Rassemblés devant les grilles de l’école du 17 ème kilomètre au Tampon, les parents d’élève ont dénoncé ce matin l’inaction des différents services. Pour eux, l’enfant devrait faire l’objet d’un suivi quotidien avec des éducateurs. Protestant contre l’absence de réactivité des différentes instances concernées, une trentaine de parents a manifesté devant l’établissement.
Gilbert Hoarau, l’inspecteur d’académie responsable de la circonscription, est venu à la rencontre des parents d’élèves. Les échanges ont été vifs et le ton est monté entre les parents et l’inspecteur. Une réunion extraordinaire a été organisée au sein de l’école afin de discuter de la situation. L’affaire est sensible et la direction a refusé de s’exprimer ce matin. Gilbert Hoarau affirme que des "dispositions ont été prises" suite au signalement de cette situation. Mais les parents espèrent davantage et des mesures concrètes avant la rentrée prochaine, car ils estiment que la sécurité de leurs enfants n’est pas assurée.