Dans la nuit du 31 août au 1 er septembre dernier, le Français Eric Dremeau installé depuis 2 ans en Thailande a reçu trois balles dans la tête. Un suspect a rapidement été interpellé par la police, puis est passé aux aveux après quelques heures d’interrogatoire, selon son frère. Mais, comme la loi en vigueur en Thaïlande l’autorise, il a été libéré sous caution. Son frère Dominique qui habite depuis 10 ans à la Réunion veut se battre pour que ce meurtre ne reste pas impuni.
Le drame s’est déroulé dans la nuit du 31 août au 1er septembre dernier en Thaïlande. Eric Dremeau, 42 ans, se rend à un rendez-vous pour récupérer les papiers de la moto qu’il a acheté à un particulier. Selon les autorités thaïlandaises, il est alors tué d’une balle sur la tête. "Son meurtrier lui a alors tiré deux autres balles dans la joue, puis a tenté de faire disparaître son corps dans un canal", explique Dominique Dremeau. La police thaïlandaise se met alors rapidement sur la piste des criminels. Un homme est interpellé et passe aux aveux après quelques heures d’interrogatoire en invoquant la légitime défense. " Comme le permet la loi thaïlandaise et la procédure légale là-bas, il a été relâché sous caution pour une somme de 1000 euros", raconte Dominique.
"Même si j’ai un sentiment de colère, je sais que la police Thaïlandaise continue d’oeuvrer et que l’enquête va continuer", confie Dominique Dremeau, "Mon but c’est que mon frère ne tombe pas aux oubliettes, parce qu’il a été tué dans un pays étranger. Je veux que son meurtrier soit jugé dans un procès en bonne et due forme". Eric Dremeau, ressortissant français, travaillait chez Eurocopter pour la branche d’EADS de Bangkok. "Mon frère avait un avenir brillant et il est mort pour une histoire de papiers de moto, c’est ahurissant. On n’a pas le droit de tuer quelqu’un comme ça.", s’indigne Dominique.
Sur place, la veuve d’Eric Dremeau se bat pour obtenir justice. Lundi prochain, elle a rendez-vous avec les autorités thaïlandaises. Le corps de son mari sera rapatrié la semaine prochaine en métropole pour que les obsèques puissent avoir lieu. A des milliers de kilomètres, Eric Dremeau a adressé hier une lettre au premier ministre François Fillon et au président de la République Nicolas Sarkozy. Un courrier pour dénoncer et alerter les plus hautes instances de l’état sur la mort de son frère. "Je me battrais jusqu’au bout pour mon frère".