L’affaire a fait grand bruit lundi 6 décembre dans l’enceinte du lycée Roland Garros au Tampon : l’un des conseillers principaux d’Education (CPE) est arrivé en début de matinée menotté et encadré par les forces de l’ordre sous les yeux des élèves, stupéfaits. Marié et père de trois enfants, ce quadragénaire est accusé par plusieurs jeunes filles de leur avoir fait des propositions indécentes en leur proposant en contrepartie, d’obtenir un poste de surveillante.
Hier matin, l’un des CPE (Conseiller Principal d’Education) est apparu face aux élèves menotté et encadré par les forces de l’ordre. A l’origine de cette interpellation : plusieurs jeunes filles ont déposé plainte contre cet homme en affirmant qu’il leur aurait proposé un poste de surveillante, en échange de relations sexuelles.
En poste depuis huit ans au lycée Roland Garros, le CPE au coeur de cette affaire est réputé comme étant "autoritaire" selon les lycéens interrogés ce matin. Autre fait rapporté par plusieurs témoins : ce conseiller principal d’éducation aurait été victime de menaces. En effet, un jeune homme fou de rage a fait irruption dans l’enceinte de l’établissement il y a quelques mois, un sabre à la main avec la ferme intention de s’en prendre au CPE suite aux révélations de sa petite amie qui aurait été victime de harcèlement sexuel. Maîtrisé par les forces de l’ordre, le petit ami n’est pas passé à l’acte mais cette altercation au sein même de l’internat de l’établissement a alerté les gendarmes.
Au total, quatre jeune filles ont porté plainte ces dernières semaines. Certaines sont mineures et toutes sont scolarisées au lycée Roland Garros. Julie (nom d’emprunt) a accepté de témoigner : "le CPE me convoquait au moins une fois par semaine dans son bureau et il pouvait me faire des allusions obscènes pendant une heure. Il m’a dit à plusieurs reprises qu’il m’aimait bien mais qu’il fallait que je paie de ma personne". Agée de 20 ans, cette élève de terminale affirme qu’elle a beaucoup souffert de cette situation, sans savoir à qui se confier avant de porter plainte.
A l’heure actuelle, les gendarmes du Tampon mènent une enquête préliminaire. Placé en garde à vue hier matin, ce CPE du lycée Roland Garros nie tout. Son ordinateur professionnel a été saisi par les enquêteurs. Aucune agression sexuelle n’est évoquée par les quatre jeunes filles qui ont porté plainte. Ce sont bien des propos pervers qui sont au coeur de cette affaire.