Dans les établissements de nuit du chef-lieu, de l’Ouest et du Sud de l’île, les policiers ont mené une opération de contrôle d’envergure hier soir. En coordination avec l’inspection du travail et le service des douanes et à l’initiative du parquet dionysien, les policiers mobilisés avait pour objectif de contrôler d’éventuels travailleurs non déclarés.
Descente de police impromptue hier soir dans plusieurs établissements de nuit du chef-lieu mais aussi de Saint-Pierre. Menée par le Codaf, le comité opérationnel départemental anti-fraude, l’opération avait pour objectif d’épingler certaines pratiques de travail dissimulé. Ce type d’intervention est conduite par secteur d’activité.
Dans le chef-lieu, selon le Quoditien de ce jour, deux quinzaines de policiers ont pénétré simultanément au Fashion et au Boy’s aux alentours de minuit. Des agents de l’inspection du travail, de l’Urssaf et des douanes ont participé à la descente. A Saint-Pierre, une trentaine d’hommes a été mobilisée pour contrôler différents établissements de nuit.
L’objectif de cette opération coup de poing : vérifier que les employés sont bien déclarés par la direction et que les portiers sont bien détenteurs de leur carte professionnelle, obligatoire depuis 2009. Seul le travail dissimulé motivait ces contrôles, aucune procédure pour trafic de stupéfiants n’était engagée sauf en cas de flagrant délit. En cas d’infractions avérées, employés et employeurs s’exposent à des sanctions administratives, notamment la fermeture, mais aussi pénales. Devant un tribunal, les contrevenants risquent entre 1 à 3 ans de prison et jusqu’à 45 000 euros d’amende.
L’année dernière, le Codaf avait effectué 1251 contrôles, donnant lieu à 127 procès-verbaux. Selon le Quotidien, 93% des 304 infractions relevées concernaient le travail au noir.