Le procès du trafiquant présumé Aladin Dif et de onze autres prévenus se poursuit au Tribunal Correctionnel de Saint-Denis. Hier, le Parquet avait requis une peine de six ans de prison à l’encontre du cerveau présumé de ce vaste trafic de cocaïne. A l’encontre d’Issa Diakité, considéré comme le n°2 du réseau, une peine de cinq ans de prison dont un avec sursis a été requise. ce mardi, la parole a été donnée à la défense. Cette dernière a livré ses arguments et s’est attachée à minimiser les faits qui sont reprochés aux prévenus.
Neuf personnes sont jugées depuis hier pour trafic de stupéfiants , devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Denis. Hier, le Parquet a requis de lourdes peines à l’encontre des deux principaux protagonistes de ce réseau : 6 ans d’emprisonnement minimum et une amende de 40 000 euros pour Aladin Dif ; 5 ans de prison dont 1 an avec sursis à l’encontre d’Issa Diakité, son ami d’enfance et son bras droit.
La Procureure Emmanuelle Barre a requis à l’encontre des autres prévenus - revendeurs présumés, "nourrices", consommateurs, mules - des peines allant de 6 à 18 mois d’emprisonnement avec sursis (cf Linfo.re : trafic de cocaïne : 6 ans requis contre le cerveau présumé). La deuxième journée d’audience a débuté avec les plaidoiries de la défense. Les avocats d’Aladin Dif et de ses complices présumés ont axé leur argumentaire sur une minimisation des faits reprochés à leurs clients. Il y a quelques mois, la défense avait déjà réussi à faire annuler plusieurs pièces du dossier.
Ce matin, les différents conseils, parmi lesquels Maître Marie Briot qui défend les intérêts d’Aladin Dif, se sont attachés à prouver à la Cour qu’il s’agit d’une "petite organisation" et que par conséquent les peines requises par le Parquet ne sont pas proportionnées.
Interrogé pour Antenne Réunion, Maître Satish Rambhujun a estimé que "cette petite affaire a été gonflée". Pour l’avocat de la défense, on a voulu transformer "un homme maladroit" en un "gros trafiquant de drogues". Maître Vincent Hoarau soulève lui les problèmes au niveau de l’instruction et regrette que son client comparaisse pour des"faits marginaux", sur la base de "suppositions".