Pour ce deuxième jour de procès face au tribunal correctionnel de Saint Pierre, les plaidoiries de la défense sont à l’ordre du jour. Cyrille Hamilcaro encourt une peine de deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve, trois ans d’inéligibilité (privation de ses droits civiques et familiaux), ainsi qu’une amende de 30 000 euros.
Hier, le Procureur de la République a également requis deux ans de prison à l’encontre de Surgine Fontaine, dont dix-huit mois avec sursis, et 50 000 euros d’amende.
Cette deuxième journée du procès est d’ores et déjà marquée par les plaidoiries de la défense. Face au tribunal correctionnel de Saint Pierre, Maître Goulamaly est passé à la barre, avant de laisser place à Maître Brigitte Hoarau.
"Je donnerais volontiers un Molière à Madame Surgine Fontaine. A travers ses mensonges et ses versions multiples, elle a démontré qu’elle était la seule instigatrice de cette escroquerie" affirme l’avocate de l’ancien maire de Saint Louis, Me Brigitte Hoarau.
Appelée à témoigner à la barre hier, Surgine Fontaine qui est accusée d’escroquerie, de faux et d’usage de faux n’a pas changé de ligne de défense. L’ancienne secrétaire de la Civis et maîtresse de Cyrille Hamilcaro continue de rejeté toute la responsabilité de cette affaire sur l’ancien maire de Saint Louis.
De son côté, Cyrille Hamilcaro est jugé pour recel et face au tribunal correctionnel de Saint Pierre, il a admis avoir touché plusieurs sommes d’argent importantes, et notamment "des chèques qui ont été déposés sur son compte de campagne". Toutefois, l’élu reste fermement campé sur ses positions : il nie avoir orchestré cette escroquerie évaluée à hauteur de deux millions d’euros.
Pour Cyrille Hamilcaro, l’enjeu de ce procès est de taille : il encourt une peine de trois ans d’inéligibilité, sans oublier les deux ans de prison avec sursis - et mise à l’épreuve - ainsi qu’une amende de 30 000 euros.