Ce matin, le tribunal correctionnel de Saint Pierre a de nouveau fait salle comble pour le troisième jour du procès des marchés informatiques truqués de la Civis. A la barre, l’ancien directeur des services informatiques de la Civis - Mahmad Mallam Rashed Sajed - s’est montré excédé car tous les prévenus semblent le désigner responsable d’un appel d’offres ayant favorisé une entreprise locale dans le cadre d’un marché de 300 000 euros d’achats de matériels informatiques.
A la barre : Mahmad Mallam Rashed Sajed l’ancien directeur des services informatiques de la Civis est apparu excédé en déclarant qu’à chaque fois qu’un prévenu n’est pas capable de répondre à une question, c’est alors lui qui est pointé du doigt. L’homme apparaît comme le bouc émissaire désigné par les autres prévenus.
Ils lui reprochent tous d’avoir favorisé une entreprise locale qui a remporté un marché de 300 000 euros d’achats de matériels informatiques. A l’époque, le contrôle de légalité du Préfet avait pourtant tiré la sonnette d’alarme. Les autres sociétés candidates affichaient pourtant des tarifs plus attractifs. Les débats ont donc porté sur la responsabilité de cet appel d’offres lancé par la Civis. Mahmad Mallam Rashed Sajed a répété qu’à cette époque, il travaillait pour le compte de la Sémita.
A ce sujet, Michel Fontaine - maire de Saint Pierre - a déclaré à la barre qu’il avait signé "sans se poser de question" cet appel d’offres. Face au tribunal ce matin, le président de l’intercommunalité a mis cette erreur sur le compte de sa santé fragile.
Les personnalités qui comparaissent dans le cadre de ce procès :