Le procès aux Assises de Damien Lako doit s’achever ce mardi. Accusé d’avoir tué son frère Jean Dany le soir de Noël 2012, il sera fixé sur son sort aujourd’hui.
Damien Lako, poursuivi pour homicide volontaire, se présentera mardi pour le deuxième et denier jour de son procès aux Assises. L’homme de 24 ans est accusé d’avoir poignardé son propre frère, Jean Dany, le soir du réveillon de Noël en 2012.
Dans le cadre de ce procès démarré lundi, Damien Lako a déjà été appelé à la barre où il a reconnu les faits, affirmant cependant ne pas se souvenir de comment le coup était parti. Le médecin légiste a lui évoqué un geste violent, franc et déterminé, brisant deux côtes et sectionnant presque le cœur en deux. L’homme était sous l’influence de l’alcool et de stupéfiants.
La première journée du procès a aussi été marquée par le témoignage de la mère de Damien et Jean Dany Lako qui a pleuré ses deux enfants : "j’ai perdu mes deux fils, je suis désespérée" a-t-elle confié. Lorsqu’elle s’adresse à l’assemblée, elle est submergée par l’émotion. Elle manque de s’évanouir. Cette mère, dans une situation délicate, à la fois liée à la victime et à l’accusé déclare : "mes deux garçons me manquent très fort, ils étaient mes deux bras forts".
La femme de la victime s’est elle aussi exprimée, racontant combien ses deux filles, de 3 ans et demi et un an et demi sont encore déboussolées, attendant le retour impossible de leur père. L’une lui a d’ailleurs dit un jour : "papa m’aime, papa est obligé de revenir."
L’agression mortelle s’est déroulée le 24 décembre 2012. Damien Lako, sous l’emprise de l’alcool, a une altercation avec un voisin à qui il réclame des cigarettes. Un peu plus tard, l’homme pris à partie par les deux frères s’est rendu à la gendarmerie pour porter plainte. Au même moment, au domicile des Lako, une bagarre fratricide éclate. Damien souhaite se venger et prend un couteau de cuisine. Son frère aîné, Jean Dany tente de s’interposer. C’est alors que Damien le poignarde.
A noter que la famille Lako venait tout juste d’emménager dans la commune. Ils avaient quitté le Port, moins d’un mois avant le drame. Aussi, la victime et l’accusé étaient connus des forces de l’ordre. Le grand-frère Jean Dany Lako venait de passer 3 années en prison et appartenait au gang des "Coffres-forts".