Bernard De Palmas, un agriculteur accusé d’avoir défriché sans autorisation une parcelle de 22 hectares au coeur du Parc national comparaîtra devant le tribunal correctionnel ce jeudi.
Bernard de Palmas, un exploitant agricole de la commune de Sainte-Marie, doit se présenter ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il est accusé d’avoir défriché sans autorisation une parcelle de 22 hectares en plein coeur du Parc national.
C’est le 5 octobre 2012 que les techniciens de l’ONF ont découvert le pot aux roses. Pendant plusieurs semaines, des bulldozers avaient déboisé une parcelle de forêt, créant une piste de 7 kilomètres de long et de 30 mètres de large. Bernard de Palmas, propriétaire d’une partie des lieux, s’était expliqué à l’époque. Il avait prétexté avoir lancé des travaux pour nettoyer un chemin, mais aussi pour terminer la clôture d’un parc à bestiaux.
La zone concernée qui se trouve dans le périmètre du Parc National des Hauts a été littéralement dévastée. Selon l’Office National des Forêts, de multiples espèces protégées de la faune et la flore réunionnaise ont été détruites. Le montant des dommages dépasse le million d’euros.
Le procès initialement prévu pour le 14 mars a été renvoyé au 11 juillet pour que le tribunal puisse se rendre sur les lieux de la saignée et constater de visu ce qui est reproché à Bernard de Palmas. Le prévenu risque une peine de prison de deux ans fermes et encourt aussi une amende maximale de 33 millions d’euros.