Laurent Lénie est mort vendredi lors de son transfert à l’hôpital. Il souffrait de douleurs à la tête et pour sa famille il a succombé des suites d’une agression. Une autopsie sera pratiquée lundi sur sa dépouille.
Laurent Lenie a-t-il succombé aux coups reçus vendredi 26 avril ? Pour sa famille, son décès, survenu une semaine après cette agression, serait suspecte.
C’est sur le parking du lycée Amiral Bouvet à Saint-Benoît que le jeune homme de 28 ans a été agressé par sept individus qui l’ont laissé s’enfuir. Blessé, Laurent Lenie rentre au domicile familial à proximité.
En arrivant, il raconte le déroulement des événements à sa mère et à sa soeur, puis va s’endormir. Mais à son réveil, il se plaint de douleurs à la tête. De fortes douleurs de plus en plus vives. Vendredi 3 mai, il est transporté d’urgence à l’hôpital, mais décède en route.
Sa soeur cherche une explication sur ce passage à tabac une semaine plus tôt. Pour elle, son frère a été victime de représailles suite à la plainte qu’elle a déposée il y a quelques semaines quand elle a été agressée à l’arme blanche par l’un des agresseurs présumés de son frère. "Aujourd’hui je dis à ces jeunes, la prison c’est une maison pour eux", lance la soeur en pleurs.
Depuis la mort de Laurent, la famille Lenie vit dans la peur car certains des agresseurs supposés sont des voisins. L’un d’eux est sous mandat d’arrêt, mais il arrive encore à la famille endeuillée de le croiser. "J’ai peur de marcher dans la rue car il peut m’attraper n’importe quand. J’en connais trois, mais pas les autres", raconte la mère de Laurent.
Le jeune homme avait pour projet de quitter la ville pour s’installer à Saint-Pierre avec sa future femme, leur mariage était prévue le mois prochain.