Hier soir, la reconstitution du meurtre de Christian Haemers au Chaudron n’a pas permis de faire avancer l’enquête. Deux des trois suspects présents n’ont pas voulu coopérer.
Le mystère reste entier quant au meurtre de Christian Haemers, un ancien légionnaire tué durant la nuit du 23 janvier 2011 en plein coeur du Chaudron. Sous le regard attentif du juge d’instruction, la reconstitution de ce meurtre - orchestré lundi 25 juin dans la soirée - n’a pas permis de faire toute la lumière sur cette affaire.
Mis en examen le 15 juin dernier pour tentative d’extorsion avec violences ayant entraîné la mort, Dimitri Boudia et Guillaume Bedami - tous deux âgés d’une vingtaine d’années - ont refusé de participer à la reconstitution du meurtre de Christian Haemers. Leurs avocats affirment que les droits de ces deux hommes ont été bafoués car ils ont reçu le dossier portant sur les faits uniquement à 21 heures lundi 25 juin. Ils ont donc conseillé à leurs clients de ne répondre à aucune question.
Le vice-procureur, le juge d’instruction et les suspects accompagnés de leurs avocats ont toutefois refait le trajet dans la rue Joseph-Bédier au Chaudron, lieu du crime. L’ambiance était électrique et face au silence de Dimitri Boudia et Guillaume Bedami, le juge a souhaité poursuivre l’interrogatoire entre les murs du commissariat du Chaudron.
Pour rappel :
Les faits remontent à la nuit du 22 au 23 janvier 2011. Christian Haemers, quinquagénaire, fait la fête à une soirée organisée dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis. Mais cette nuit va tourner au drame pour le légionnaire, qui est retrouvé gisant dans une mare de sang sur le parking de l’école Herbinière-Lebert, rue Joseph Bédier (cf linfo.re : Découverte macabre suspecte au Chaudron). Malgré les efforts des secours pour le réanimer, le légionnaire succombe à ses graves blessures.