Les victimes collatérales de ces émeutes sont évidemment les habitants des quartiers concernés. Au Chaudron, les familles n’ont pas fermé l’oeil de la nuit. L’air était irrespirable dans le quartier à cause du gaz lacrymogène et des odeurs de poubelles brûlées. Les bruits de détonation et les cris des émeutiers ont aussi rythmé toute la nuit de mercredi.
Hier soir, les émeutiers sont à nouveau descendus dans les rues pour casser et piller. Les violences urbaines qui s’étaient déroulées au Port et à Saint-Denis mardi soir, se sont étendues à d’autres localités hier. Dans le chef-lieu, au Port mais aussi à la Possession et à Saint-Benoît, on a assisté à un face à face explosif entre plusieurs bandes de jeunes et les autorités.
Aux premières loges de ce spectacle désolant, les familles qui résident dans ces quartiers sous tension. De nombreux parents et enfants se sont retranchés dans leurs habitations. Malgré cela, ils n’ont pas pu trouver le sommeil, perturbés par les nuisances sonores et les fumées des gaz lacrymogènes.
Dans le quartier du Chaudron, au lendemain de ce nouvel épisode d’émeutes urbaines, c’est l’incompréhension et la colère qui dominent. Les habitants fustigent les casseurs qui ont dévisagé le quartier dionysien. Pharmacie saccagée, commerces pillés, poubelles éventrées, abris-bus dégradés : la population regrette ces actes de vandalisme qui écornent l’image de la Réunion.
Toute la nuit durant, les autorités ont été mobilisées en nombre pour repousser les casseurs. Au Chaudron, les habitants ont assisté impuissants à ces affrontements. En cette période de forte chaleur, difficile pour certains locataires de rester cloîtrés dans leurs appartements.