Suite à l’attaque de requin qui a causé la mort d’un jeune Saint-Paulois mercredi dernier sur le spot de Ti Boucan, les autorités s’interrogent sur le dispositif à mettre en place pour empêcher d’autres drames de ce type. La question des filets de protection est elle aussi à l’étude mais ne semble pas véritablement convaincre la population.
Champs électriques, palangres de surface, filets maillants ou encore enclos de protection : les dispositifs qui visent à prévenir les attaques de squale ont été évoqués à de nombreuses reprises ces derniers jours.
Le drame survenu sur la plage de Ti Boucan mercredi 15 juin a relancé le débat et suscité de vives réactions au sein de la population réunionnaise, en témoignent les commentaires postés sur le forum de Linfo.re. Après l’attaque mortelle qui a coûté la vie à Eddy Auber, 31 ans, les membres de la communauté scientifique et les autorités réfléchissent aux moyens d’informations, de prévention et de répression à mettre en oeuvre pour empêcher ces pertes humaines.
Au premier abord, la pose de filets de protection semble la meilleure solution pour protéger les baigneurs et les surfeurs des prédateurs. Dans les années 50, quatre types de protection dont le filet et les lignes électriques ont été testées, sans vraiment aboutir sur des résultats concluants.
En plus d’être partiellement efficaces, ces méthodes demandent un budget conséquent. Par ailleurs, ces dispositifs de sécurité sont aveugles et capturent toutes les espèces sur leur passage, même les animaux inoffensifs pour l’homme. Le danger est donc trop grand pour l’environnement et l’écosystème sous-marin.
A la Réunion, seuls le requin-bouledogue et le requin tigre constituent un danger pour l’homme. Avant d’installer un quelconque dispositif de sécurité, il est nécessaire de réaliser une étude scientifique pour identifier ces populations et leurs modes de vie. A l’heure actuelle, les scientifiques semblent privilégier un système de balises.