Les deux Dionysiens ont été écroués hier pour "tentative d’enlèvement" et "séquestration". Placés en détention provisoire, les deux hommes âgés de 24 et 29 ans sont accusés d’avoir frappé et enlevé un autre homme à la sortie de la boîte de nuit le Loft, puis de l’avoir séquestré pendant plusieurs heures dans le coffre de leur voiture. Les deux kidnappeurs présumés nient les faits et ont demandé du temps pour préparer leur défense.
Les faits se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi devant la discothèque le Loft, rue Labourdonnais à Saint-Denis. Une violente dispute a éclaté entre deux Dionysiens et un autre jeune homme originaire du Chaudron. Le litige porte selon les accusés sur une somme de 300 euros que leur aurait dérobé le troisième homme. En colère, les deux hommes âgés de 24 et 29 ans auraient alors enfermé de force la victime dans le coffre de leur voiture, direction le cirque de Salazie. Un trajet que le jeune homme passe séquestré dans le coffre.
Au bout de la route, le calvaire ne s’est pas arrêté pour la victime. Roué de coups, il est finalement abandonné à proximité de Sainte-Suzanne par ses deux kidnappeurs. Légèrement blessé, la victime a décidé dès le lendemain de porter plainte au commissariat de Malartic pour enlèvement avec séquestration.
Les policiers commencent alors leur enquête, mais finalement les kidnappeurs présumés se sont présenté d’eux-même à l’hôtel de police pour déposer plainte pour vol contre leur victime. Immédiatement interpellés et placés en garde à vue vendredi soir, les deux hommes ont délivré aux enquêteurs une version très différente de celle de leur victime. Ils affirment que le jeune homme du Chaudron, qu’il connaissait par ailleurs avant les faits, les a suivi de son plein gré pour régler une affaire d’argent.
Hier, une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement et séquestration inférieure à huit jours sans libération volontaire. Ces chefs d’accusation sont passibles de vingt ans de réclusion criminelle.
Placés en détention provisoire suite à leur présentation au tribunal hier après-midi, les Dionysiens nient l’enlèvement et la séquestration, mais ont reconnu avoir frappé la victime. Ils disposent de quatre jours pour contester leur incarcération. Les kidnappeurs présumés ont demandé du temps pour préparer leur défense.