Le front de mer saint-paulois est particulièrement animé ce vendredi du fait de la tenue du marché forain. Les exposants qui sont arrivés aux aurores pour déballer leurs marchandises étaient encore ce matin sous le coup de l’émotion, deux jours après le décès du jeune Yannick Réame, égorgé sur la place du marché mercredi. Pour certains forains qui n’étaient pas au courant de ce fait-divers, ces événements restent toutefois sporadiques.
Au détour des allées du marché forain de Saint-Paul ce matin, on pouvait entendre quelques réflexions sur le terrible fait divers qui s’est joué mercredi au même emplacement. Alors que certains forains n’avaient même pas pris connaissance des événements qui ont conduit à la mort de Yannick Réame mercredi soir, les autres déploraient de façon unanime cet élan de violence, tout en rappelant que ce type d’événement reste rare.
Très choqués par le décès du jeune homme de 23 ans, mort après avoir reçu un coup de couteau au niveau de la carotide, les bazardiers ont livré leur sentiment sur cette affaire. Pour eux, ces méfaits sont davantage liés à un fait de société qu’à un manque de sécurité.
Les exploitants qui ont coutume de vendre les produits de leurs récoltes à Saint-Paul reconnaissent volontiers que certains individus en état d’ébriété peuvent troubler l’ordre public quelquefois. Pour autant, les rondes des gendarmes qui se sont multipliées ces dernières années ont instauré un climat de sécurité au niveau du front de mer de Saint-Paul. Pour les bazardiers, la situation n’a rien à voir avec celle d’il y a dix ans. A l’époque, les ralés poussés étaient plus fréquents.