Le militaire de la sécurité civile, accusé d’avoir violé une jeune femme réunionnaise, et placé en garde à vue mardi matin a été déféré au parquet ce matin. Les accusations portées contre ce professionnel métropolitain venu en renfort pour lutter contre l’incendie du Maïdo sont graves.
Ce matin, l’ambiance était lourde au poste de commandement de Petite France. Tous les pompiers encore mobilisés ont lu les journaux, mais préfèrent rester discrets. Le week-end dernier, une jeune réunionnaise a porté plainte à la gendarmerie de Saint-Paul. La jeune fille accuse un militaire de la sécurité civile, venu prêter main forte sur l’incendie du Maïdo de métropole de l’avoir violé. Les faits remonteraient au week-end dernier, alors que le militaire bénéficiait d’une permission.
Le silence se fait dans les rangs des pompiers, surtout que c’est la deuxième affaire de ce type révélée dépuis le début de l’incendie du Maïdo. "Comme j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur des faits comparables, pour nous c’est la justice qui va faire son travail, l’information a été portée à la connaissance des autorités judiciaires et nous sommes comme tout le monde en attente de la décision", a estimé Jacques Vandebeulque, colonel à la tête du SDIS. Récemment, une jeune bénévole avait accusé un pompier d’attouchements sexuels.
L’homme soupçonné de viol a été interpellé, puis placé en garde à vue mardi matin. Ce jeudi, il a été déféré au tribunal de Saint-Denis. Dans les heures qui viennent, la justice décidera de sa remise en liberté ou de son placement en détention provisoire.