Jean-Ariste Caliapin, l’ex compagnon d’Henria Esther, suspecté de l’avoir poignardé en pleine rue samedi matin, a été hospitalisé au pôle psychiatrie du Groupe Hospitalier Sud Réunion (GHSR) hier, après avoir été victime d’un malaise lors de sa garde à vue et avoir tenu des propos jugés "absurdes". Le vice procureur Raphaël Balland a estimé qu’il n’était "pas en état de répondre de manière cohérente" aux enquêteurs.
Samedi dernier, Henria Esther, mère de famille âgée de 41 ans, a croisé la route de son ex-compagnon Jean-Ariste Caliapin au niveau de la station service de la Ravine des Cabris rue Pasteur. Son ancien concubin lui a asséné alors deux coups de couteau, dont un mortel, avant de prendre la fuite. La terrible scène s’est déroulée en pleine rue, sous les yeux de nombreux témoins médusés et l’oeil attentif des caméras de vidéo surveillance de la station service. Interpellé une heure et demi après le drame par les forces de l’ordre, Jean-Ariste Caliapin a été placé en garde à vue au commissariat de Saint-Pierre.
Portant un grand couteau de cuisine sur lui au moment des faits, l’homme de 50 ans est suspecté d’avoir prémédité son geste. Il pourrait donc être mis en examen pour assassinat. Mais hier, alors que le vice procureur Raphaël Balland s’apprêtait à renouveler sa garde à vue, le quinquagénaire a été victime d’un malaise. De plus, il aurait commencé à tenir des propos absurdes aux enquêteurs, expliquant qu’il s’appelait "Michel" et qu’il était "âgé de 8 ans". Estimant que l’assassin présumé d’Henria Esther n’était "pas en mesure de répondre de manière cohérente", le magistrat a décidé de l’hospitaliser au pavillon psychiatrique du Groupe Hospitalier Sud Réunion (GHSR) de Saint-Pierre. Le quinquagénaire devrait y rester jusqu’à ce lundi.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Jean-Ariste Caliapin n’aurait pas supporté que la mère de ses quatre enfants avec qui il vivait depuis 25 ans, le quitte le 16 juillet dernier. L’autopsie du corps d’Henria Esther devrait être pratiquée ce lundi. L’examen médico-légal devrait apporter des précisions sur les blessures qui ont causé la mort de la quadragénaire. Henria Esther est la sixième femme à être tombée sous les coups de son concubin ou ex-concubin depuis le début de l’année dans notre département.
