Pour faire face à l’ampleur de l’incendie qui détruit actuellement des hectares de forêt, les autorités ont pris plusieurs mesures exceptionnelles. Les grands moyens sont déployés pour venir à bout des différents foyers détectés sur le site Depuis hier, toutes les forces se sont jetées dans la bataille pour tenter de circonscrire le feu.
Le sinistre est d’ores et déjà catastrophique au Maïdo. En une nuit, 300 hectares ont été réduits en cendres, soit 7 fois plus que l’année dernière. Mobilisés toute la nuit, les pompiers sont sur le pied de guerre depuis ce matin. Pas moins de quatre foyers ont été détectés à Piton Rouge, sur le site du Grand Bénare, au Piton des Orangers et au Tévelave. Toute la nuit, l’objectif était d’éviter que le brasier ne traverse la route forestière des Tamarins.
Alors que la situation a dégénéré hier soir, avec 300 hectares de végétation partis en fumée. Cette nuit, la température a baissé et le vent est tombé. Les flammes se sont donc transformées en fumerolles. Dès ce matin, les opérations ont repris avec de très importants moyens. Un nouveau foyer s’est déclaré ce matin au niveau du Tévelave. Par mesure de sécurité, plusieurs routes et sentiers ont été fermés à la circulation ce matin.
Sur place, tous les services travaillent en coordination. La relève a été dépêchée sur place ce matin par cars. 130 sapeurs pompiers sont à pied d’oeuvre, les hommes du Détachement Incendie Héliporté (DIH) ainsi que 65 employés de l’Office National des Forêts se battent contre le feu. D’importants moyens aériens ont également été déployés. Depuis hier, deux hélicoptères déversent des tonnes d’eau sur le site. Cette nuit, un pompier a été blessé au thorax par une branche.
Si le vent est calme pour l’instant, il risque de se lever ce midi ou en début d’après-midi et d’attiser le brasier. Tous les soldats du feu redoutent ce scénario. La zone de feu s’étend actuellement sur 500 hectares et 300 hectares ont été littéralement dévorés par les flammes. La langue de feu est longue de 7 kilomètres et large de 3 kilomètres. Plusieurs éléments permettent de privilégier l’origine criminelle, notamment la simultaneité des différents moyens.