Sorti de l’hôpital de Saint-Benoît, le chauffeur du bus qui s’est fait agressé hier soir à la gare routière de Saint-André se dit choqué, mais compte bien ne pas se laisser abattre par cette agression. Parallèlement, les circonstances ont été éclaircies par l’enquête des forces de police. Les trois agresseurs, quant à eux, sont repartis libres du commissariat cet après-midi avec une convocation devant la police judiciaire pour juin prochain.
Les circonstances de l’agression qui a eu lieu hier soir à la gare routière de Saint-Louis sont désormais plus précises. A 17h30 hier, un car jaune part de Saint-Denis en direction de Saint-Benoît. Trois hommes, majeurs, rentrent dans le bus sans payer. Le troisième tente d’embarquer avec une cigarette à la bouche, mais le chauffeur lui rappelle qu’il est interdit de fumer dans le bus. Le jeune homme s’exécute. Mais les problèmes rencontrés avec les trois dalons ne font que commencer.
Un peu plus tard, les trois hommes demandent au chauffeur de s’arrêter à un endroit où il n’y a pas d’arrêt de bus. Celui-ci accepte, mais finalement les hommes restent à l’intérieur du car. Ils commencent alors à se montrer violents à l’encontre du conducteur, donnant des coups dans son siège et en le bousculant. "L’altercation a commencé à la gare de Saint-Denis, puis ça a dégénéré. Des coups ont été échangés et ils ont pris 100 euros dans la caisse et des tickets de bus", raconte le chauffeur qui exerce depuis environ un an.
Le conducteur agressé évoque "la violence gratuite" pour expliquer les motivations des trois passagers. "J’ai bien été obligé de me faire respecter aussi. Les agressions verbales ont lieu tous les jours, physiquement c’est la première fois", poursuit-il. Sorti hier soir de l’hôpital, le chauffeur qui a été frappé au marteau s’est vu apposer 8 points de suture au niveau du crâne. Quinze jours d’arrêt maladie lui ont été prescrits. Il affirme qu’il ne retournera pas au travail la peur au ventre "Je ne me laisserais pas abattre, je reprendrais le travail normalement". Il a tout de même porter plainte contre ses agresseurs.
Ces trois agresseurs ont été relâchés vers 17 heures à la fin de leur garde à vue avec une convocation au tribunal pour juin prochain.