Après l’audition hier de 2 gendarmes accusés de violences lors d’une interpellation, 2 autres gendarmes mobiles ont été entendus ce matin par les hommes de la brigade de recherches de St-Benoît. Dans cette affaire, l’expertise médicale des deux jeunes apparaît capitale.
L’enquête ouverte suite à la plainte des parents de deux jeunes hommes - âgés de 17 et 19 ans - se poursuit. Ce matin, deux gendarmes mobiles ont été interrogés par les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Benoît.
Dans cette affaire, deux jeunes accusent des gendarmes mobiles de les avoir injustement frappés lors d’une interpellation musclée vendredi 25 janvier à Saint-Benoît aux alentours de 19h30. Hier, deux autres gendarmes ont d’ores et déjà été entendus.
Deux versions s’opposent dans ce dossier. Les deux jeunes affirment que les gendarmes les ont arrêtés sans raisons apparentes et les ont brutalisés. Ils déclarent que les gendarmes se sont jetés sur eux pour les interpeller tout en leur donnant des coups de poings et de pieds (cf Linfo.re "Deux jeunes portent plainte contre des gendarmes").
Mais selon la version des gendarmes, les jeunes auraient jeté une canette sur leur véhicule alors qu’ils mangeaient dans un restaurant. Ils ajoutent que les deux jeunes ont voulu s’enfuir avant d’être interpellés. Dans le cadre de l’enquête, il s’avère qu’aucune bouteille de bière n’aurait touché le véhicule des gendarmes car aucun dégât n’est à déplorer.
Les tests d’alcoolémie et de stupéfiants se sont révélés négatifs concernant les deux jeunes hommes et les gendarmes étaient également à jeun, selon les premiers éléments de l’enquête.
Les jeunes hommes ont été remis en liberté quelques heures après leur interpellation et ce serait le père du plus jeune qui aurait découvert des traces de coups sur le corps de son fils, à son retour au domicile familial. Ce père de famille a donc conduit son fils de l’hôpital où il écopé de 5 jours d’interruption temporaire de travail et on ami de 19 ans de trois jours d’ITT.
Les parents des deux jeunes ont porté plainte pour violences volontaires par des dépositaires de l’autorité publique. Le parquet de Saint-Denis a ouvert une enquête qui a été confiée à la brigade de recherches de Saint-Benoît.
A l’heure actuelle, le vice procureur Dominique Auter attend l’expertise médicale réalisée par un médecin légiste car selon lui, ce rapport sera déterminant pour la suite de l’enquête. Les deux plaignants seront donc examinés aujourd’hui. Pour le Parquet, il s’agit de faire vite car les gendarmes mobiles doivent quitter l’île mercredi prochain, puisque leur mission touche à sa fin.