Au Tribunal Correctionnel de Saint-Pierre, la communauté chinoise était largement représentée ce matin. Le procès de la nièce d’André Thien-Ah-Koon et de son ancienne associée s’est ouvert ce matin. Les deux femmes sont poursuivies pour blanchiment d’argent et abus de biens sociaux. Des centaines de milliers d’euros auraient été détournés par le biais d’une douzaine de sociétés créées à partir de 2005. A l’issue des débats le Parquet a requis deux ans de sursis et 100 000 euros d’amende l’encontre de Marie-Alice Thien-Ah-Koon. La décision de justice a été mise en délibéré.
Face aux juges, les deux femmes ont nié les faits qui leur sont reprochés. Jugées pour blanchiment d’argent et abus de biens sociaux, Marie-Alice Thien-Ah-Koon et Marie-Thérèse Payet ont conservé la même stratégie de défense. L’une et l’autre se renvoient la balle et se présentent comme des victimes dans cette affaire financière.
Le procès de la nièce d’André Thien-Ah-Koon et de de son ancienne associée s’est ouvert ce jeudi. Le Tribunal Correctionnel de Saint-Pierre tente de comprendre qui tenait les rênes des sociétés impliquées dans ce vaste détournement d’argent.
Maître Louis Payen représente Marie-Thérèse Payet. Il décrit sa cliente comme une femme désabusée, totalement dépassée par les événements. De son côté, le bâtonnier Fernande Anilha-Paul, avocate de Marie-Alice Thien-Ah-Koon demande la relaxe pure et simple de sa cliente. Les faits remontent à 2005. Les deux accusées, qui étaient très proches, ont monté une douzaine d’entreprises. Des centaines de milliers d’euros de contrats ont été facturés chaque année à leur unique client, le groupe Thien-Ah-Koon, jusqu’en 2010, date de la rupture.
Aujourd’hui, Marie-Alice Thien-Ah-Koon et Marie-Thérèse Payet sont poursuivies pour blanchiment d’argent, escroquerie et abus de confiance. Des dizaines de personnes employées dans les magasins concernés ont suivi les débats. Ils attendent en effet des réponses, eux qui ont perdu leur emploi suite à cette affaire.