La Cour d’Appel a reconnu le syndicat ecclésiastique du Diocèse de la Réunion victime dans l’affaire du père Jacky Hoarau, condamné pour viols et agressions sexuelles sur un adolescent.
Alors que la cour d’Assises avait rejeté la demande de constitution de partie civile de l’Evêché lors du procès pour "viols et agressions sexuelles" du père Jacky Hoarau (cf Linfo.re "Assises : l’Eglise veut faire entendre sa voix"), la cour d’Appel a tranché. Elle vient de reconnaître le syndicat ecclésiastique du Diocèse de la Réunion comme étant une victime dans cette affaire.
L’avocat du syndicat ecclésiastique du Diocèse de la Réunion Maître Jean-Jacques Morel insiste sur le fait qu’il n’y a pas à "parler de victoire ou d’échec dans des affaires aussi graves".
"Je suis heureux car c’est un succès du Droit" explique Maître Jean-Jacques Morel. "L’Église de la Réunion a été reconnue comme ayant qualité et intérêt à agir devant la Justice pénale dans les affaires de pédophilie". Maître Jean-Jacques Morel précise que c’est la deuxième fois en France que l’Église obtient ce statut de victime dans une telle affaire.
Aujourd’hui, la position de l’Évêché de la Réunion est claire : le syndicat ecclésiastique se constituera partie civile dans toutes affaires de pédophilie. "Monseigneur Aubry condamne fermement la pédophilie" insiste Maître Jean-Jacques Morel et l’affaire du père Jacky Hoarau a terni l’image de l’Église (cf Linfo.re "8 ans sous les verrous pour le père Jacky Hoarau"). "C’est un préjudice d’image" précise l’avocat de l’Evêché.