Disparu le 1er juin 2009 dans le crash de l’AF 447 reliant Rio de Janeiro à Paris, François Henry était stewart chez Air Austral. Agé de 39 ans, cet homme originaire du Port laisse derrière lui une famille endeuillée qui attend depuis près de deux ans de retrouver la trace de son corps. Aujourd’hui, l’espoir renaît car des corps et une partie de l’épave de l’Airbus A 330 d’Air France ont été découverts.
Parti en vacances au Brésil accompagné d’une amie, François Henry a disparu le 1er juin 2009 alors qu’il était à bord de l’Airbus A 330 d’Air France qui s’est crashé en reliant Rio de Janeiro à Paris. Ce terrible accident a coûté la vie à 228 passagers. Pour la famille Henry comme pour tous les proches des victimes, la découverte d’une partie de l’épave de cet avion et de corps laisse place à l’espoir car tous espèrent retrouver la trace de leurs proches.
Personnel naviguant d’Air Austral, ce Réunionnais était à bord de l’avion disparu d’Air France. Stewart de la compagnie régional de la Réunion depuis 2003, François Henry a embarqué à bord de cet avion au départ de Rio de Janeiro, au dernier moment.
La ministre française des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué ce lundi qu’une "grande part de l’avion d’Air France, en une pièce" a été découverte au large du Brésil. Cette découverte ravive l’espoir de résoudre l’énigme de ce crash survenu entre Rio de Janeiro et Paris, le 1er juin 2009.
Cette découverte est une surprise plus de deux ans après le drame pour toutes les familles, l’espoir de retrouver les corps de leurs proches renaît. Tout comme celui de localiser les boîtes noires afin d’expliquer avec certitude les circonstances de la catastrophe.
En métropole, le président de l’association française des familles des victimes « Entraide et solidarité AF447 », Jean-Baptiste Audousset a également estimé que la localisation d’éléments d’avions était « un espoir pour les familles ». « Mais nous restons extrêmement prudents », a-t-il ajouté, soulignant que les familles attendaient des preuves. La famille Henry est tenue informer régulièrement par cette association mais également par leur avocate, basée à Paris.
Les opérations de "remontée de l’avion" et des corps de victimes pourront être lancées d’ici trois semaines à un mois, a annoncé la ministre française des Transports. Pour la membres de la famille de François Henry, l’espoir est aujourd’hui de connaître les circonstances de cet accident, tout en restant prudents.
"Depuis deux ans, nous vivons difficilement cette situation, le travail de deuil est très difficile à effectuer du fait de l’absence de dépouille, du corps de mon frère. Mais aussi et surtout, du fait de l’absence d’informations concernant les circonstances exactes de l’accident. Quel a été l’enchaînement des causes qui ont mené à cette tragédie ? Nous ne le savons pas... Aujourd’hui, nous avons vraiment l’espoir de connaître les circonstances exactes de cet accident" explique le frère de François, Dominique Henry.
Avant d’ajouter : "Notre première réaction, c’est la satisfaction de cette découverte, de l’espoir mais aussi la prudence puisque les corps sont restés en immersion pendant presque deux ans. Ce qui importe aussi beaucoup pour nous, c’est la découverte des boîtes noires et surtout qu’il y ait possibilité d’exploiter les informations contenues dans ces boites noires, les enregistrements des paramètres de vol mais aussi les conversations entre les pilotes. C’est ce qui nous permettrait de faire notre travail deuil dans des conditions je l’espère convenables. Pour l’instant, c’est quasiment impossible du fait de l’absence d’informations et l’absence de dépouille de mon frère".
"Ma mère vit cette situation de façon très difficile, très douloureuse. Faire le deuil de son fils sans avoir sa dépouille, sans connaître exactement ce qui s’est passé... C’est très très difficile donc j’ai vraiment hâte qu’on puisse retrouver le corps de mon frère et que l’on puisse procéder à une inhumation digne de ce nom le plus rapidement possible".