L’ancien curé des paroisses de Sainte-Rose et de Bras-Panon qui est accusé d’avoir agressé sexuellement de jeunes paroissiens nie catégoriquement les faits graves qui lui sont reprochés.
Depuis ce mardi après-midi, le Tribunal Correctionnel de Saint-Denis examine une affaire très sensible qui a ébranlé l’Eglise de La Réunion. Le Parquet a requis aujourd’hui une peine de six ans de prison à l’encontre de Michel Tual.
Michel Tual, cet ancien prêtre qui a officié durant près de dix ans dans les paroisses de Sainte-Rose et de Bras-Panon est jugé pour des faits d’agression sexuelle sur des mineurs de moins de 15 ans.
A la barre, le septuagénaire qui comparait libre a nié en bloc les accusations qui pèsent sur lui. Michel Tual est resté très discret durant les débats mais s’est défendu avec force, affirmant n’avoir jamais pratiqué d’attouchements sur onze jeunes paroissiens.
Face aux juges, l’ancien ecclésiastique a à peine admis avoir effleuré les parties génitales de jeunes mineurs à la sortie des douches, lorsqu’il organisait des après-midis sportifs, en marge des cours de catéchisme.
Michel Tual déclare aussi avoir des trous de mémoire, notamment en ce qui concerne les aveux faits durant sa garde à vue en 2009. A cette époque, l’homme d’église avouait avoir "un faible pour les petits garçons". Les débats se poursuivent au Palais de Justice.
Maître Jean-Jacques Morel représente le corps ecclésiastique. L’avocat a répété ce mardi que l’évêque de La Réunion Monseigneur Gilbert Aubry "n’en savait rien" des agissements du père Tual, indiquant par la même occasion que l’Eglise ne pouvait sanctionner le religieux sur la base de "ladi lafé", de rumeurs.
Dans la vidéo jointe, l’interview de Maître Jean-Jacques Morel qui réaffirme la position de l’Eglise de La Réunion dans ce dossier sensible.