La session d’Assises se poursuit avec le procès d’un homme de 48 ans. Jean-Emmanuel Barège encourt une peine de trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Willy Matsaky-Vio, qu’il a égorgé le 8 octobre 2009.
Grièvement blessée, la victime avait peu de chance de réchapper à cette violente agression, selon le médecin légiste. L’expert qui a témoigné à la barre ce mercredi matin a décrit avec précision les coups de sabre portés par Jean-Emmanuel Barège à Willy Matsaky-Vio le 8 octobre 2009. L’accusé a sectionné deux artères et une veine de la victime, la laissant ensuite baigner dans son sang.
Ces faits se sont déroulés il y a deux ans, en plein centre ville de Sainte-Marie. L’accusé, un homme de 48 ans reprochait à Willy Matsaky-Vio d’avoir pénétré dans son appartement et d’y avoir résidé illégalement durant plusieurs jours. C’est cette vieille rancoeur qui a conduit Jean-Emmanuel Barège à commettre l’irréparable.
Un jour, alors qu’il tombe nez-à-nez avec Willy Matsaky-Vio, l’accusé se souvient de cette histoire mal digérée et laisse exploser sa colère. En état d’ébriété, il se saisit d’un sabre et assène plusieurs coups à l’homme de 34 ans. Mis en examen et écroué, l’accusé continue de dire qu’il n’a pas voulu la mort de Willy-Matsaky-Vio. Son geste fatal pourrait lui coûter 30 ans de réclusion criminelle.