Il n’y a pas de doute : l’incendie qui a ravagé près de 800 hectares de forêt en octobre 2010 au Maïdo est d’origine criminelle. Au terme d’une enquête qui aura duré presque une année, les autorités ont finalement décidé de classer le dossier. Le travail des forces de l’ordre n’a en effet pas permis d’identifier la ou les personnes responsables de ce sinistre. Hier soir, sur le plateau d’Antenne Réunion, le Sous-Préfet Thomas Campeaux a rappelé à quel point il est difficile de prendre sur le fait les pyromanes.
Le foyer venait à peine de se déclarer lorsque les rumeurs ont commencé à circuler. Etudiée dès le départ, la thèse d’un incendie criminel au Maïdo a rapidement été confirmée par les autorités. Pendant que les pompiers mettaient tout en oeuvre pour lutter contre les flammes qui dévoraient la forêt domaniale, les gendarmes de leur côté tentaient de retrouver la trace des incendiaires.
Pendant les deux semaines qui ont suivi le début de l’incendie, les forces de l’ordre ont mené de multiples opérations de contrôles, le long de la route forestière. De nombreux véhicules ont été inspectés et des identités relevées. Durant les mois suivants, les hommes de la section de recherches de gendarmerie ont également procédé à un certain nombre d’interpellations.
Malgré les moyens importants déployés pour les besoins de cette enquête, les autorités n’ont pas été en mesure d’identifier les auteurs de cet incendie. Comme l’a précisé hier le Sous-Préfet Thomas Campeaux, "la piste criminelle ne fait aucun doute". Faute de preuves tangibles, les autorités ont dû clôturer l’enquête.
Chaque année, en particulier au moment de la campagne sucrière, des dizaines de départs de feu sont enregistrés dans notre département. Invité du journal de 19 heures hier soir, Thomas Campeaux a souligné "la grande difficulté" d’interpeller les auteurs de ces actes criminels, passibles de plusieurs années de prisons et de fortes amendes.