D’ici demain, 800 personnes seront mobilisées sur l’incendie du Maïdo. Le dispositif déployé pour faire face à ce sinistre est inédit à la Réunion. Pourtant des voix s’élèvent pour demander si les moyens mis en oeuvre sont suffisants. Pour la députée-maire Huguette Bello, les pompiers manquent d’eau. D’autres demandent l’intervention en urgence du Dash 8, cet avion bombardier d’eau qui avait permis de venir à bout de l’incendie du Maïdo en octobre 2010.
Depuis le début de l’incendie, quatre hélicoptères bombardiers d’eau effectuent de multiples rotations chaque jour pour inonder les foyers. Ces moyens sont jugés dérisoires par certains élus, habitants et même des pilotes qui mettent en avant les capacités exceptionnelles du Dash 8.
Interrogée ce matin, la députée-maire Huguette Bello insistait une fois de plus sur la nécessité selon elle de recourir à l’avion bombardier d’eau. La première magistrate de la commune de Saint-Paul estime que la puissance du Dash doit être mis au service de la lutte contre l’incendie.
De son côté, la Préfecture campe sur ses positions : dans le contexte actuel, le Dash n’aurait pas vraiment d’utilité. Et le Préfet Michel Lalande d’ajouter : " Seul aujourd’hui présentent d’intérêt des hélicoptères bombardiers d’eau en raison des frappes chirurgicales qui sont les leurs, coordonnées avec des équipes très nombreuses au sol".
Ce lundi, plusieurs élus de la Réunion ont adressé un courrier au Président Nicolas Sarkozy pour réclamer davantage de moyens, d’autres à l’image du Président de la Région se disent en accord avec le dispositif mis en place à l’heure actuelle. Didier Robert considère pour sa part qu’il faut "faire confiance à ceux qui sont sur le front, qui sont les opérationnels, le Préfet de la Réunion, le Ministère de l’Intérieur, le Service Départemental d’Incendie et de Secours".
Plusieurs centaines d’hommes sont engagés dans la lutte contre l’incendie et une soixantaine d’engins ont été mobilisés. Malgré les efforts fournis après l’incendie d’octobre 2010, les équipes sont aujourd’hui confrontées à certains problèmes techniques. Au sixième jour de l’incendie, les sapeurs-pompiers ont ainsi du mal à s’approvisionner en eau.
Pour gérer au mieux ces violents feux de forêt, le SDIS prévoit de doubler d’ici cinq ans le nombre de pompiers volontaires et d’acquérir de nouveaux véhicules tout terrain.