35% des salariés de REP sont en grève, 80% chez Arcelor Mittal Construction Réunion et 100% chez la société Georges Michel. Trois grèves dans la ville portuaire pour une même revendication : une augmentation de salaire.
Dans la ZAC 2000 au Port, 35% des salariés de la société REP sont en grève. Un mouvement qui touche principalement les monteurs et les magasiniers. Ils réclament une augmentation de salaire de 80 euros bruts mensuels alors que la direction leur propose 25 euros. Les responsables de l’entreprise affirment que si l’augmentation dépasse les 25 euros bruts mensuels, la société serait en péril.
Les salariés grévistes sont en grève depuis cinq jours maintenant et hier soir ils ont dormi sur place, à l’intérieur comme à l’extérieur des locaux au Port. La direction a envoyé une équipe de sécurité privée sur place ce matin pour assurer la sécurité du site.
Dans un communiqué, Patrick Demange, le directeur de la société déplore "l’attitude violente de la Délégation Syndicale CGTR : les incendies de pneumatiques, l’endommagement des serrures des locaux et l’occupation de force des bureaux du Port depuis hier 15 h". Il rappelle que "les négociations ne pourront reprendre que dans des conditions normales de sécurité et de respect des droits et libertés de chacun". Les négociations devraient reprendre dès que les "conditions de sécurité" seront réunies, précise le directeur.
Autre entreprise, même revendication. 80% des employés Construction Réunion au Port - une filière d’Arcelor Mittal - sont en grève depuis hier. Ils réclament eux aussi une augmentation de 5% de leur salaire alors que la direction est d’accord pour leur accorder 1,03%. Les grévistes demandent également la démission de leur patron.
Ils comptent bien se faire entendre au niveau national auprès de la direction d’Arcelor Mittal France. Ils campent sur leurs positions et entendent bien maintenir la pression pour obtenir gain de cause.
Les employés de la Société Georges Michel manutention (SGM) sont également en grève au Port. Spécialisés dans la manutention au Port Est, les salariés ont commencé leur mouvement de protestation depuis le début de la semaine.
Selon le syndicat, la totalité des employés de la société sont en grève. Ils réclament eux aussi une augmentation de 4,5% de leur salaire dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). La direction leur propose une augmentation globale de 2,35%. Conséquence de cette grève : plus aucun bateau n’est déchargé au Port.
Dans un communiqué, la direction de la société précise que l’augmentation qu’elle propose "2,35% rétroactifs au 1er janvier 2012 et une augmentation des primes avec un impact annuel de 0,5%", représente près de "100 euros en moyenne par mois et par salarié".
Une réunion de concertation s’est tenue ce matin 14 juin 2012, mais aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Les deux camps sont restés campés sur leur position. La direction de SGM ajoute qu’elle est contrainte de "demander la saisine de la Commission de Conciliation sous l’égide de la Direction du Travail".