Poursuivis pour violences volontaires avec circonstances aggravantes, les trois hommes qui sont suspectés d’avoir tabassé un gendarme en civil dimanche 28 avril seront jugés le 18 juin prochain.
Dimanche 28 avril, un adjudant chef en civil revenait de Petite France avec son épouse lorsqu’il a voulu porter secours à un homme blessé sur la chaussée. Ce gendarme était sur la route pour rejoindre son domicile à Bois de Nèfles Saint-Paul lorsqu’il s’est arrêté en découvrant une scène d’accident.
Le gendarme en civil est donc descendu de son véhicule pour prendre des renseignements avant de dévoiler son identité ainsi que sa fonction. C’est à cet instant qu’il a reçu les premiers coups avant un véritable déchaînement de violence.
Les pompiers étaient sur place et le gendarme en civil a donc tenté de se réfugier dans leur camion mais deux de ses agresseurs sont également montés avec lui dans le véhicule où se trouvait le jeune blessé. Pris au piège, il a alors été menacé de mort.
Ce jeudi, l’adjudant chef s’est rendu au tribunal le bras gauche dans le plâtre accompagné de sa femme qui était présente le soir des faits.
Sur les 3 jeunes interpellés le soir de l’agression, un seul a été placé en détention. Récidiviste, il a reconnu avoir donné des coups, mais refuse le terme de "lynchage". Ils ont tous trois poursuivis pour violences volontaires en réunion avec circonstances aggravantes.
Pour la victime : outre les coups qui lui ont valu une incapacité total de travail pour 8 jours au gendarme, c’est surtout le fait que personne ne soit venu à son secours qui le choque, ni les témoins de l’agression, ni les pompiers.
La défense a obtenu le report de l’audience au 18 juin. Les trois accusés seront donc jugés en même temps pour violence en réunion, sous l’emprise de l’alcool. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison.