L’affaire de la disparition de Sylvie Payet a connu un rebondissement de taille cette semaine : le mari Jean-Claude Payet a été placé en garde à vue ce jeudi à 11 heures. Le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de prolonger sa garde à vue de 24 heures afin d’obtenir des éléments nouveaux. Les autorités évoquent un "faisceau d’indices graves". Pour l’heure, le suspect n’a livré aucune explication supplémentaire.
Quasiment un an jour pour jour après la disparition de Sylvie Payet, l’affaire complexe qui mobilise les enquêteurs de la brigade de la sûreté départementale depuis plusieurs mois a connu un nouveau rebondissement. Jean-Claude Payet, le mari de la quadragénaire disparue des circonstances étranges, est devenu le principal suspect dans ce dossier.
Placé en garde à vue jeudi 19 mai en fin de matinée, l’homme a vu sa garde à vue prolongée de 24 heures. Les autorités qui parlent d’un "faisceau d’indices graves" et de plusieurs "incohérences dans les déclarations du mari", espèrent ainsi obtenir des éléments nouveaux concernant la disparition mystérieuse de Sylvie Payet en mai 2010.
Depuis décembre 2010, le Parquet de Saint Pierre a décidé d’ouvrir une enquête pour meurtre. Les enquêteurs ont en effet découvert des traces de sang au domicile de Sylvie Payet. Cette découverte a été permise grâce au Blue Star, un procédé chimique qui met en évidence la présence de sang, invisble à l’oeil nu. Des prélèvements ont immédiatement été effectués et analysés pour les besoins de l’enquête. De la même façon, lorsque Jean-Claude Payet a rendu le bail de sa maison, les forces de l’ordre ont fouillé la case, n’hésitant pas à chercher sous le garage et dans le jardin à l’aide d’un tractopelle. Ces recherches ont été vaines.
Les différents indices récoltés depuis la disparition de la Saint-Pierroise ont conduit le procureur de la République à ouvrir une enquête criminelle et à nommer les deux juges d’instruction, Corinne Peinaud et Loïc Malbranque, pour les investigations. Jean-Claude Payet, dont les intérêts sont défendus par Maître Frédéric Hoarau, sera entendu jusqu’à demain matin.