Victime hier, suspecte aujourd’hui : l’épouse de Patrick Grondin a avoué le crime aux enquêteurs ce lundi. La garde à vue de la jeune femme de 19 ans a été prolongée. Sa présentation au Parquet de Champ-Fleuri est prévue demain.
Elle qui évoquait deux agresseurs cagoulés lors de sa première audition au commissariat Malartic a fini par confesser le meurtre de son époux. Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 décembre 2012, Patrick Grondin a été tué à l’arme blanche à son domicile. L’examen médico-légal a mis au jour sept coups de couteau.
Son épouse, une jeune femme âgée de 19 ans et enceinte de six mois avait été retrouvée bâillonnée et ligotée au portail, en état de choc. Placée en garde à vue, la jeune femme est finalement passée aux aveux, avouant aux enquêteurs qu’elle a tué de ses propres mains son conjoint.
Au vu de ces nombreux changements de versions et des multiples incohérences dans ses propos, le Parquet a décidé de prolonger la garder à vue de la jeune Malgache, suspect n°1 dans cette affaire de meurtre. Pour l’heure, le mobile de ce crime n’est pas clairement établi.
L’enquête est loin d’être terminée. L’arme du crime a été retrouvée. L’arme blanche ne se trouvait pas au domicile des époux. Selon le substitut du Procureur Elise Tamil, "certains éléments doivent encore être approfondis car ils ne correspondent pas aux éléments retrouvés sur place".
L’épouse de la victime a assuré aux enquêteurs qu’elle a agi seule. Une thèse qui ne tient pas la route compte tenu du petit gabarit de la jeune femme et de sa grossesse. Fortuna Grondin sera une nouvelle fois entendue par les enquêteurs demain matin, avant d’être déférée devant le Parquet de Champ-Fleuri.