Après 9 jours de cavale, Juliano Verbard a été mis sous les verrous. Il a été arrêté par une soixantaine de gendarmes. Ils ont encerclé et donné l’assaut à un petit immeuble de deux étages. Après seulement 1h30 d’intervention, 7 fourgons ont quitté la rue Bourgogne. Direction la caserne Vérines à Saint-Denis.
C’est vers 18h30 que les choses se sont accélérées. Des habitants de l’immeuble Rue de Bourgogne ont raconté à nos journalistes sur place ce qu’ils ont vu et entendu. Les différents éléments de l’arrestation se mettent peu à peu en place.
18h10 : Des éclats de voix retentissent dans la cage d’escalier :
« Assieds toi ! allonge-toi ! Comment t’appelles-tu ? Dis-moi comment tu t’appelles ! Mets tes mains dans ton dos ! »
18h20 : Deux hommes cagoulés arrivent en courant dans l’immeuble. Il n’y a plus aucun bruit.
18h30 : Plusieurs fourgons de gendarmerie arrivent sirène hurlante et investissent l’immeuble.
19h30 : la foule grossit devant la centaine d’appartements. Des cris de haine retentissent. Des hommes cagoulés sortent et entrent de l’immeuble.
19h50 : 7 véhicules quittent en trombe la Moufia. Direction la caserne vérines. On apprend que 8 personnes sont dans les fourgons. Parmi eux Juliano Verbard, mais également 5 personnes présentes dans le même appartement.
Pour l’instant tous les gardés à vue sont entendus dans les murs de la caserne. Selon plusieurs habitants, il semblerait que la secte aurait une ramification plus ou moins importante dans ce quartier du Moufia. Une information bien entendu, à prendre avec beaucoup de précaution.
Toujours selon plusieurs riverains, Alexin Michel, le père de Fabrice Michel, compagnon et co-détenu de Juliano Verbard, était chauffeur de bus sur une ligne desservant le Moufia.