Trois détenus se sont évadés dans la nuit de lundi à mardi du centre de détention à responsabilité du Port. Alors qu’ils sont toujours recherchés, les syndicats mettent en cause la vétusté des locaux ainsi qu’un système de sécurité défaillant.
L’évasion de ces trois détenus relance le débat sur la sécurité des bâtiments du centre pénitentiaire du Port. Il est composé de plusieurs structures qui accueillent des prisonniers avec des peines différentes.
C’est du centre de détention à responsabilité (CDR) que les trois hommes ont pu s’échapper dans la nuit de lundi à mardi aux alentours de minuit et demi. Ils étaient dans ces quartiers car ils purgeaient des peines d’emprisonnement inférieures à deux ans. Le CDR est composé de dix bâtiments.
La vétusté des locaux est mise en cause par les syndicats pénitentiaires. C’est en se faufilant par le faux plafond de leur cellule que les trois prisonniers ont pu s’enfuir pour traverser d’abord un premier mur surmonté de fils de fer barbelés.
En passant cet obstacle, ils ont déclenché le système de sécurité. Là encore, les syndicats soulignent que cette alarme se déclenche jusqu’à quinze fois par nuit. Un animal qui rôde ou encore une herbe qui s’envole amorce le système.
La fameuse nuit de l’évasion, le temps que les surveillant cherchent ce qui a pu déclencher l’alarme, les trois détenus avait franchi le deuxième mur sécurisé pour s’enfuir par la quatre voies du Port.
La CGTR précise que sur les dix bâtiments que compte le CDR, huit sont à rénover, dont ceux où se trouvaient les évadés. Le système de fil de fer barbelés non plus n’a pas arrêté les trois prisonniers.
Des morceaux de tissus ont été retrouvés sur ces ronces artificielles, laissant supposer que les détenus avaient bien préparé leur évasion, mettant de côté du linge pour limiter les blessures. Mais des traces de sang ont été retrouvés sur les lieux, démontrant que un ou plusieurs de ces hommes se sont blessés.
Une enquête a été ouverte et les trois évadés sont toujours en cavale et activement recherchés par les forces de l’ordre.