Désigné comme l’instigateur de l’évasion par les autres disciples, Guillaume Maillot s’est défendu et a accusé Graziella Michel d’avoir été la donneuse d’ordres.
Le second acte du procès fleuve de l’évasion de Juliano Verbard a débuté ce matin à la cour d’assises de Saint-Denis. Pour rappel, c’est la violente et spectaculaire évasion du gourou de la secte "Coeur douloureux et immaculé de Marie" de la prison de Domenjod, qui est jugée depuis lundi dernier. Les disciples du gourou ont minutieusement préparé cette opération, prenant tous les risques pour faire libérer Juliano Verbard. Deux victimes principales dans ce dossier : le pilote Yann Morvan et son mécanicien Stéphane Libel, pris en otage par les adeptes de la secte (cf linfo.re : Les pleurs de Yann Morvan à la barre).
Tout au long de cette journée, les co-accusés vont défiler à la barre pour apporter leurs témoignages. Ce matin, c’est Jean-René Gens qui a ouvert le bal. Devant les jurés, ce disciple a cherché à se faire passer pour une victime. Selon lui, leur groupe religieux a également subi un grave préjudice, suite à cette évasion.
Il a même crié à l’injustice, estimant que ce préjudice n’était pas reconnu et est allé plus loin en affirmant que "Coeur douloureux et immaculé de Marie" était la première victime de cette évasion, avant même le pilote et son apprenti, dont il a minimisé le traumatisme en précisant que l’arme n’était pas chargée. Le président du tribunal lui a alors demandé de se taire. Jean-René Gens ne s’exécute pas, la cour demande son exclusion. Finalement, il finit par se calmer. Il assure que c’est Guillaume Maillot qui a été l’un des chefs de cette opération.
C’est justement Guillaume Maillot, considéré comme un personnage clé de l’affaire, qui s’est ensuite exprimé à la barre. Pointé du doigt comme l’instigateur de l’évasion par les autres disciples, Guillaume Maillot s’est défendu d’avoir été le maître d’ordre, désignant Graziella Michel comme la principale organisatrice, l’accusant d’avoir programmé les différentes réunions, d’avoir tendu le téléphone affirmant que l’hélicoptère arrivait. D’une voix claire, Guillaume Maillot tient des propos précis et cohérents, confirmant certaines dépositions, mais nie avoir porté les coups au pilote et à son mécanicien.