Les audiences se poursuivent ce mercredi à la cour d’assises dans le procès de l’évasion de Juliano Verbard avec les parties civiles et le réquisitoire, puis la prise de parole de la défense.
Les témoins et les co-accusés du gourou de la secte "Coeur douloureux et immaculé de Marie" se sont succédés hier à la barre. Devant les jurés, les anciens disciples de la secte et complices dans ce procès pour "évasion, séquestration, prise d’otages et détournement d’aéronef", ont défilé devant les jurés avec un seul et même credo : minimiser leur rôle dans l’évasion violente et spectaculaire de Juliano Verbard. "Qui a fait quoi ?" fut la question centrale des débats, qui ne semblent pas avoir apporté de véritable réponse.
En effet, si les membres de la secte reconnaissent leur implication dans l’opération, aucun ne veut endosser le rôle du cerveau de cette évasion et tous se renvoient la balle. Ainsi, Jean-René Gens et Rodolphe Cadet ont affirmé que Guillaume Maillot a été le donneur d’ordres. S’il reconnaît avoir participé activement à l’évasion, il assure avoir suivi les instructions de Graziella Michel, qu’il désigne comme la chef de ce commando (cf linfo.re : Evasion de Verbard : Maillot nie être le cerveau).
Graziella Michel a également témoigné hier après-midi à la barre. Des paroles qui n’ont pas vraiment levé le voile sur sa personnalité et sa réelle implication dans l’évasion. Reconnaissant avoir loué l’appartement qui a servi aux fugitifs, elle a répété à plusieurs reprises "Je ne sais pas" aux questions de la cour.
La jeune femme nie avoir été au coeur de l’organisation et explique qu’ils avaient tous des rôles différents sans pour autant connaître ceux des autres. Elément nouveau : elle a avoué avoir été informée du but de la location. Mais elle n’aurait suivi l’affaire que distraitement recevant les instructions de sa propre mère Marie Lucie Michel.
Aujourd’hui, la parole devrait être de nouveau donnée aux parties civiles avant le réquisitoire. Puis ce sera à la défense de revenir sur les faits examinés et les différents témoignages. Le verdict est attendu vendredi après-midi.