Suite à l’éboulis survenu dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 septembre dans la rivière du Mât, les habitants de l’Ilet Morin sont encore sous le choc. Outre la cicatrice béante laissée das la flanc de la falaise, cet éboulis qui a emporté pas moins de 10 000 m3 de terre et de roches hante encore les esprits. Réveillés en sursaut au moment où ce glissement de terrain s’est produit, nombreux sont ceux qui ont cru vivre un tremblement de terre.
Ce matin, la peur était encore palpable à Ilet Morin. Même si la nuit passée a été plus calme que celle du jeudi 16 au vendredi 17 septembre, parents comme enfants gardent en mémoire la frayeur vécue suite à l’éboulis qui a emporté plus de 10 000 m3 de terre dans la rivière du Mât. A l’heure actuelle, de petits éboulis se font entendre régulièrement.
La famille de Patrick reste profondément choquée par ce phénomène naturel et la question d’un déménagement se pose pour les parents inquiets. Pour la plus jeune fille de la famille - âgée de seulement deux ans -, le bruit des galets qui tombent reste traumatisant selon ses parents. Le moindre son de chutes de pierres provoque la panique pour les marmailles. "On est encore sous le choc" explique Patrick.
Bien que les consignes de sécurité imposées par l’arrêt préfectoral pris suite à cet éboulis soient respectées - à savoir l’interdiction de se baigner et de circuler dans la rivière du Mât -, nombreux sont les riverains qui s’arrêtent pour observer les milliers de m3 de terre tombés dans la rivière du mât, interloqués face à la cicatrice géant incrustée dans la falaise. L’ilet est devenu l’attraction du coin : certains n’en reviennent toujours pas.
Il faudra sans doute un peu de temps aux habitants pour s’habituer à ce nouveau paysage et pour se remettre du traumatisme. La vie reprend doucement son cours normal à Ilet Morin. En attendant, la rivière s’est creusée un passage dans la roche pour se libérer du barrage artificiel engendré par l’éboulis.