Mis en examen hier pour "proxénétisme aggravé", deux hommes ont été placés en détention provisoire suite à leur confrontation face au juge d’instruction. Au total, trois personnes sont mises en cause dans cette affaire de "prostitution déguisée". Un site internet est à l’origine des faits : celui-ci assure la promotion d’un salon de massage baptisé "détente extrême" et au final, il semblerait que les clients aient pu obtenir plus, moyennant un supplément...
Menée par les gendarmes de la section de recherches - en collaboration avec la Police -, l’enquête a duré deux semaines avant d’aboutir à l’interpellation de deux hommes - âgés de 32 ans - et d’une femme.
Arrêtés mardi 30 juin, les trois compères ont été placés en garde à vue puis déférés devant le juge d’instruction hier.
Les deux hommes ont été mis en examen pour "proxénétisme aggravé" (ce qui sous-entend plusieurs victimes et plusieurs auteurs) puis directement placés en détention provisoire à la Maison d’Arrêt de Domenjod.
Quant à la jeune fille de 20 ans, celle-ci a été mis en examen pour "tentative de proxénétisme" : elle est ressortie libre du tribunal de Champ Fleuri mais elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Par le biais du site internet baptisé "détente extrême"- qui n’est "pas pornographique mais destiné à un public majeur" - il est promis aux clients une relaxation complète.
Parmi les pièces à conviction retrouvées dans l’appartement de Montgaillard - qui faisait office de "salon de massages" - : deux carnets d’adresses, 8500 euros en liquides, une caméra de surveillance placée à l’entrée, des ordinateurs saisis, et des préservatifs.
L’entreprise était donc fleurissant, suite à l’interrogatoire des deux "hôtesses" de "détente extrême" , il s’avère que ces jeunes étudiantes d’une vingtaine d’années pouvaient effectuer jusqu’à dix modelages par jour.
A noter : les tarifs s’échelonnaient de 80 à 250 euros.
Les clients n’encourent rien pénalement mais seront tous entendus par les forces de l’ordre.
Plusieurs dizaines d’hommes sont inscrits sur les carnets d’adresses en question et "toutes les catégories sociales sont représentées" détaille le Lieutenant adjoint au commandement de la section de recherches.