Soupçonnés d’avoir mis le feu à un homme âgé de 49 ans dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 septembre, trois agresseurs présumés ont été déférés au Parquet de Saint Denis hier en fin d’après midi. Deux d’entre eux ont été mis en examen pour "tentative d’assassinat" puis placés en détention provisoire. Le troisième est ressorti libre, en tant que témoin assisté.
Hier soir, les trois agresseurs présumés sont passés un à un devant le Procureur et le juge d’instruction afin d’être entendus. Le premier d’entre eux - David Morin - a reconnu avoir aspergé la victime un bidon d’essence avant de l’incendier à l’aide d’un briquet.
Le second - Frédéric Adamo - aurait fourni le bidon d’essence, son avocate a demandé un délais afin de préparer sa défense. "Mon client est extrêmement fatigué par les conditions de garde à vue qu’il a dû subir pendant 24 heures" souligne Maître Anna Ferrere. Il sera de nouveau entendu jeudi 16 septembre pour un débat contradictoire.
Quant au troisième agresseur présumé, il est ressorti libre en tant que témoin assisté. "C’est une victime co-latérale des faits qui se sont produits. En l’état actuel de la procédure, il n’y a aucune preuve qu’il ait participé d’une façon ou d’une autre à ces faits" explique son avocate.
Les deux agresseurs présumés sont incarcérés à la prison de Domenjod depuis hier soir, en détention provisoire. L’enquête se poursuit et d’autres témoins doivent être entendus.
"La qualification criminelle peut évoluer à la hausse comme à la baisse. Puisque la victime à l’heure actuelle est toujours à l’hôpital, placé en coma artificiel" explique le substitut du Procureur François-Marie Cornu. Brûlé à 45%, la victime n’est pas en état de parler, les peines encourues par ses agresseurs dépendent de son état de santé.