La polémique enfle autour des portraits racistes affichés sur un tableau de service installé au coeur de la gendarmerie de Bras-Panon. Deux enquêtes sont ouvertes - au niveau administratif et judiciaire - dans le cadre de cette affaire portant sur les portraits des "Niktamère" révélée dans le Journal de l’Ile ce matin. Deux gendarmes de Bras Panon sont actuellement auditionnés par leurs collègues de la Section de recherches de la gendarmerie Nationale.
Après avoir pris connaissance des faits rapportés ce matin dans le Journal de l’Île, le préfet de la Réunion Michel Lalande a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire sur instruction du Procureur général. Furieux, le premier représentant de l’Etat a également demandé au commandant de la gendarmerie de la Réunion d’ouvrir une enquête administrative. Michel Lalande exige que sanctions disciplinaires soient prises dans les plus brefs délais.
La Gendarmerie Nationale n’a pas tardé à prendre des mesures suite à cette affaire rapportée dans la presse. Dans un communiqué officiel diffusé ce matin par la Gendarmerie Nationale, plusieurs mesures ont été prises suite à la diffusion de ces portraits-robots à caractère raciste dans l’enceinte de la brigade de la gendarmerie de Bras Panon.
Le Colonel Le Mouel, commandant de la gendarmerie de La Réunion annonce qu’il a "immédiatement pris attache avec Monsieur le Procureur général, lequel a souhaité que soit saisie la section des recherches afin que toute la lumière soit faite sur ces faits graves".
De plus, le commandant de la brigade de Bras Panon est suspendu de ses fonctions depuis ce matin. "Il ne fait aucun doute que ce type de document n’a en aucune façon sa place dans un local de gendarmerie quel qu’il soit", selon la gendarmerie. Les conclusions de ces enquêtes permettront d’établir les responsabilités et les éventuelles sanctions pénales ou administratives à prendre. Deux gendarmes de Bras Panon sont actuellement auditionnés par leurs collègues de la section de recherches de la Gendarmerie Nationale.