Révélés après le passage du cyclone Gamède en 2007, les ossements découverts aux abords du cimetière marin de Saint-Paul ont permis de mettre au jour un cimetière d’esclaves. Ce mercredi, les équipes chargées des fouilles ont livré les résultats des analyses.
Les travaux de fouilles menés entre le cimetière marin de Saint-Paul et la plage ont livré un secret de taille. Sur une parcelle de 20 m2, les archéologues ont en effet découvert douze sépultures et un foetus. Cette découverte qualifiée "d’historique" par l’historien Sudel Fuma renseigne un peu plus les Réunionnais sur l’histoire de leurs ancêtres.
Réunis ce mercredi à Saint-Paul, les représentants de la mairie, accompagnés des chercheurs ont fait le point sur les travaux effectués. Lors des fouilles, les archéologues ont observé une dentition particulière. C’est cet élément qui permettent aux scientifiques d’affirmer avec exactitude qu’il s’agit d’esclaves originaires de l’Afrique de l’Est ou de l’Ouest.
Le nouveau cimetière marin ayant été mis en service dans les années 1800, les experts estiment que les ossements retrouvés datent au moins de 1788. La Mairie de Saint-Paul qui projetait de construire un parking à cet endroit a du coup abandonné son projet. La municipalité souhaite désormais aménager un mémorial à l’endroit de l’ancien cimetière d’esclaves, afin que la population réunionnais puisse conserver une trace de son passé. Ce lieu de mémoire verra le jour prochainement. Il fera l’objet d’études historiques et scientifiques.