Il faudra attendre une bonne année avant que toutes les procédures liées au crash de l’Alouette 2 survenu dimanche soient terminées. Ce matin déjà, les enquêteurs procédaient méthodiquement au déblaiement des débris de l’engin.
Hier au niveau du 23e Kilomètre, sur la DZ du Bras de la Plaine, en face du Piton Hyacinthe, un hélicoptère de type Alouette 2 s’est écrasé entraînant la mort d’un des quatre passagers. Les trois autres dont le pilote ont été légèrement blessés.
Au lendemain du drame qui a tout de même coûté la vie à Philippe Boulanger, un père de famille de 43 ans, les enquêteurs ont commencé à faire déblayer méthodiquement et en toute sécurité les débris de l’appareil quasiment en morceaux après une chute de 4 à 5 mètres de haut.
Débutées vers 11 heures, les opérations de déblaiement ont été minutieusement pratiquées, les enquêteurs ne laissant rien au hasard dans ces cas-là. La carcasse a été hélitreuillée. Certains débris ont été pesés pour voir s’il n’y avait pas de surcharge. D’autres seront déposés à Saint-Denis, le reste sera directement envoyés en métropole au Bureau Enquête Accidents.
Ce n’est que la première étape d’une longue série puisque les procédures après un tel accident peuvent durer jusqu’à une bonne année. Et cela même si on pense déjà connaître la cause de ce crash.
En effet, l’appareil privé, piloté par Jean-Jacques Grondin, aurait, d’après les premiers éléments de l’enquête, perdu sa portance à cause de vents dits rabattants, des vents relativement forts qui ont tendance à faire descendre les appareils quels qu’ils soient y compris les Ultra Légers Motorisés fourmillant dans le ciel réunionnais.
Jacky Lebon, pilote privé d’hélicoptère et ami de Jean-Jacques Grondin, explique que " la situation semble plus complexe que cela ". Et de rajouter : " Quand je l’ai vu, il m’a dit qu’il avait eu une perte de portance peut-être due à une perte de puissance ou encore à un rabattant beaucoup plus important. "
Contrairement à ce qui aurait pu être évoqué ici et là, l’Alouette 2, monomoteur, était tout à fait apte à voler tout comme les bimoteurs au dessus de notre île malgré des conditions de vol parfois difficiles.
De plus, nul besoin de " stigmatiser les pilotes privés ", puisque chaque année ils repassent une requalification.